Feuilleton "Urgences en montagne" au JT 13h de France 2

lundi 10 mars 2014

A suivre du lundi au vendredi à partir de 13h30 dans le JT 13h de France 2
Épisodes : 1 - 2 - 3 - 4 - 5.


Feuilleton "Urgences en montagne" épisode 1/5 - Photo France 2Lundi 10 mars 2014 - Episode 1
Notre feuilleton, cette semaine, vous emmène au sommet avec les sauveteurs de haute montagne. CRS, médecins du Samu ou pilotes de la Sécurité civile sont prêts à intervenir dans les Alpes. lls veillent pendant vos vacances et ne se reposent pas beaucoup. Un territoire immense, hostile. Des sommets à perte de vue. Personne d’autre que lui ne peut sillonner ces reliefs avec autant d’aisance. A bord, des hommes connus de tous les montagnards.

Policiers, médecins, pilotes. Des sauveteurs venus du ciel.
Le Pilote-Chef de base Renaud Guillermet rappelle les principales règles de sécurité à bord de l'EC 145 Dragon 38 de la Sécurité civile - Photo France 2Pistes de L’Alpe d’Huez en Isère. Une skieuse vient d’avoir un accident, elle souffre beaucoup.
Je vous donne un médicament 500 fois plus fort que la morphine. Pendant trois minutes, vous avez encore mal puis vous allez déconnecter.
La victime a probablement une fracture à la jambe. Elle a percuté son mari qui skiait avec elle. David Gendre, le policier-secouriste essaie d’en savoir plus.
On est partis chacun de son côté, on s’est regardés, puis boum.
Oui, c’est souvent bête.
Je la laisse souvent partir devant, on voulait descendre tranquillement.

Cette fois, l’évacuation vers l’hôpital est plutôt simple. Pour la skieuse, les vacances sont terminées.
En hiver, sous ses apparences tranquilles, la montagne réserve parfois de très mauvaises suprises aux vacanciers. Pour veiller sur eux, les sauveteurs sont installés dans cette base, à 1.800 mètres d’altitude, Pendant la saison de ski, ils sont une dizaine à vivre ici, 24 heures sur 24. Une semaine de permanence avant d’être relayés par une autre équipe.
C'est au tour de Dominique, le Mécanicien Opérateur de Bord (MOB) de préciser certains points - Photo France 2Tout commence par un briefing sécurité.
Il y a tout le monde ou pas ?
Le maître de cérémonie c’est Renaud Guillermet, le pilote :
Un grain de sable au début, du matériel mal positionné, ça peut aboutir a une catastrophe. On est là pour le rappeler.
Katell Berthelot, médecin et seule femme de l’équipe, vérifie le moindre détail.
Ça ne va pas tomber sur la tête de la victime ?
Ici, les moments de calme ne durent jamais très longtemps. 55 ans, elle a fait une chute à haute vitesse. Elle a des problèmes respiratoires. Il faut décoller pour porter secours à une skieuse, malgré la météo qui se dégrade.
Là, il n’y a pas beaucoup de nuages, on les évite tout simplement. Sinon, on n’a plus de visibilité. On arrive toujours à trouver un trou de souris par lequel on se faufile.
Le pilote doit aussi se méfier des arbres ou des pylones. Surtout quand il atterrit en plein milieu d’une piste.
Le Pilote Renauld Guillermet aux commandes de Dragon 38 - Photo France 2Les pisteurs ont mis la skieuse à l’abri dans ce poste de secours. Ils ont peur qu’elle soit touchée à la colonne vertébrale.
Vous sentez quand je touche ?
Oui.
Essayez de lever la cuisse comme ça madame.
L’hélicoptere va la transporter vers l’hôpital le plus proche. Pendant ce temps, à la base. Le capitaine Laurent Jaunatre reçoit un appel des gendarmes. Un travailleur saisonnier a disparu.
Deux jours qu’il ne s’est pas présenté a son travail. C’est pas rassurant. La géolocalisation ne donne rien. C’est son anniversaire aujourd’hui, il a rendez-vous avec son fils. C’est peu probable que ce soit le profil d’un gars un peu instable. L’homme d’une cinquantaine d’années a peut-être chuté lors d’une sortie en montagne. Comme on sait qu’il ne fait pas de ski, il faut trouver un terrain praticable à pied ou en raquettes. Il y a des zones accidentogènes.
Les sauveteurs vont devoir décoller pour tenter de retrouver le disparu.

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Feuilleton "Urgences en montagne" épisode 2/5 - Photo France 2Mardi 11 mars 2014 - Episode 2
La suite de notre feuilleton sur l’unité des sauveteurs de haute montagne, à L’Alpe d’Huez. Ils tentent de retrouver un homme dont on n’a aucune nouvelle. Ils vont aussi secourir un skieur de quinze ans qui a percuté des rochers sans casque.
Les recherches sont déclenchées. Un travailleur saisonnier a disparu depuis deux jours dans la station. Il a l’habitude de se promener en montagne. S’il est blessé ou bloqué, chaque minute qui passe réduit un peu plus ses chances de survie.
Tu vois la forêt bien dense ? Tu monte la crête et il y a un point de vue là haut, il faut monter.
Dragon 38 prêt pour une nouvelle mission de recherche - Photo France 2Le secouriste Nicolas Hersant scrute les sentiers de randonnées. Le disparu a pu les emprunter à raquettes.
Je suppose qu’il est allé se promener au sommet. Malheureusement les raquettes ne sont pas faites pour les pentes raides. On a déjà eu des accidents de personnes de personnes qui glissent. Va voir au pied de la coulée. Sur l’arrête, il y a effectivement des traces.
C’est des traces de chamois ça.
Au bout de 25 minutes de survol, il faut se rendre à l’évidence.
Avec le peu d’éléments qu’on a, on va arrêter les reherches. Renaud, le Pilote et Dominique, le MOB sont aux commandes de Dragon 38 - Photo France 2 On va voir avec la gendarmerie si ils peuvent rechercher plus d’éléments, nous aider à aller dans des secteurs plus précis. Là c’est trop vague.
Retour à la base, à peine le temps de faire le plein de kérosène. Renaud le pilote et Nicolas doivent repartir. Cette fois Katell, la médecin est aussi du voyage. La situation est potentiellement très grave.
Il y a une personne qui a heurté quelque chose. Je n’ai pas plus d’information, elle aurait tapé la tête violemment.
A bord de Dragon 38 au cours de la mission de recherche - Photo France 2En dix minutes, l’hélicoptère arrive dans la station de Villard-de-Lans. Par la route, il faudrait 1h30.
Il est conscient.
Oui mais c’est assez grave.
La victime est un skieur hollandais de 15 ans. Il a heurté les rochers en bord de piste. Il ne portait pas de casque.
Cris de la victime. regarde-moi.
L’adolescent vomit, il n’a plus aucun repère.
Ne bouge pas.
Sa mère en rouge est à ses côtés. Il souffre d’un traumatisme crânien. Une blessure qui peut tuer.
Hélitreuillage de la victime - Photo France 2C’est compliqué parce qu’il y a déjà la barrière de la langue, il fait froid, on est en pente. On ne peut pas le dévêtir à cause du froid. Il faut l’évacuer vers l’hôpital en faisant quand même le nécessaire.
Problème : l’hélicoptère ne peut pas se poser à proximité. Impossible de transporter la victime sur la neige. Elle doit bouger le moins possible. Il reste une solution : l’hélitreuillage. Au bout du câble, Katell ne doit pas quitter la victime. Concentration maximale pour le pilote. Un mouvement brusque pourrait projeter la médecin et l’adolescent. Une fois la civière à l’intérieur, direction l’hôpital de Grenoble. L’adolescent survivra et ne tombera pas dans le coma. Des interventions comme celle-ci, les sauveteurs peuvent en faire dix par jour, rien que dans l’Isère. C'est le temps du débriefing - Photo France 2 Police, Sécurité civile, SAMU, ils viennent d’horizons différents mais forment la famille du secours en montagne. Une famille qui se retrouve tous les soirs autour de la même table. Au coeur des discussions, les interventions de la journée.
On fait le débrief et après on n’y pense plus. On essaye d’y penser que le lendemain matin.
Tu arrives à prendre de la distance par rapport aux blessés, aux personnes décédées ?
On essaye de le faire. On n’y arrive peut-être pas mais on essaye. Sinon on ne peut pas recommencer le lendemain.
Pour surmonter les épreuves, ils peuvent compter sur des liens qui ne sont plus seulement professionnels.
L'hélicoptère est mis au chaud pour la nuit - Photo France 2Avec le temps, on est amis, on se voit avec femmes et enfants. On se voit aussi en dehors.
C’est quoi votre surnom ?
Monsieur Propre.

L’hélicoptère est mis au chaud pour la nuit. Demain il ne pourra peut-être pas sortir, la météo s’annonce très mauvaise.

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Feuilleton "Urgences en montagne" épisode 3/5 - Photo France 2Mercredi 12 mars 2014 - Episode 3
La suite de notre feuilleton maintenant. Depuis le début de la semaine, nous suivons les sauveteurs de haute montagne qui sont basés dans les Alpes. Ils doivent intervenir dans les conditions les plus critiques, mais aujourd’hui, le mauvais temps cloue les hélicos au sol. Alors les hommes en profitent pour s’entraîner. Ils doivent être efficaces en toute circonstance, y compris en cas d’avalanches. La neige est tombée toute la nuit, et ce n’est pas fini. Un coup d’oeil et Renaud, le pilote, sait que son hélicoptère ne volera pas aujourd’hui.
Pas de vol aujourd'hui pour Dragon 38 - Photo France 2Visibilité quasi nulle, trop dangereux. Le risque, c’est la collision avec le sol, ou un obstacle. La particularité, c’est que le ciel est blanc, le sol est blanc. Il y a des zones où on a du mal à distinguer l’un de l’autre. La sécurité de l’équipe est la préoccupation principale. On a des limites physiques sur la machine, des limites mécaniques, météorologiques et parfois, on se résigne : on peut pas.
Ce matin, mieux vaut ne pas avoir un accident en montagne. Les sauveteurs sont à pied, ou à ski. Il leur faudrait de longues heures pour atteindre les victimes. Pour l’instant, tout est calme. Skis de randonnée au pied, Damien et Gregory s’entraînent.
L'EC 145 va rester dans son hangar du fait des conditions météorologiques - Photo France 2On la chance de pouvoir concilier activité professionnelle et plaisir. C’est fantastique. Vous arrivez à être éloignés longtemps de la montagne. Moi, j’y arrive pas, au bout de quatre jours, ça me manque.
Je confirme.
Des passionnés qui ne tiennent pas en place. On est au palais omnisport de L’Alpe d’Huez. Il y a des piscines, squash, salle de muscu pour les vacanciers.
Nous, on s’intéresse à la salle d’escalade. Le pied gauche sur la verte à l’horizontale. Tu remontes l’arête. Départ assis, deux mains, main droite, main gauche.
Pour être CRS secouriste, ils ont passé des tests physiques difficiles que moins d’un candidat sur dix réussit.
Skis de randonnée au pied, Damien et Gregory s'entraînent - Photo France 2Il faut être polyvalent, avoir un niveau correct dans beaucoup d’activités. On va peut-être grimper une fois par an, mais le jour J, il faut être prêt.
Dans la salle, il fait chaud. Mais Grégory va se refroidir. Il est cobaye pour un exercice particulier. Nicolas, le secouriste, veut entraîner son chien, Bart. En cas d’avalanche, il doit trouver les victimes coincées sous la neige. Gregory est recouvert de poudreuse. Mais le flair du chien est imbattable. Depuis tout petit, on lui apprend à reconnaître les odeurs sous la neige.
Allez on le sort. Allez, allez. La victime à la rigueur, il s’en fout. Il cherche la victime Il veut faire plaisir à son maître, et jouer. Il lui faut une récompense. Le chien Bart et son boudin - Photo France 2 Notre système, c’est le boudin. On leur apprend avec ça. Il est content, il joue.
Bart a huit ans, bientôt l’âge de la retraite. Nicolas devra former un nouveau chien pour sauver des vies. A la base, Laurent, le capitaine, est inquiet. Aucune nouvelle du travailleur saisonnier qui a disparu depuis trois jours. Hier, on l’a cherché en hélicoptère. En vain.
Soit il est perdu en montagne, et avec la neige qui est tombée ce sera dur de le retrouver. Soit il est redescendu dans la vallée et a pris un transport en commun, et on devrait, avec la géolocalisation de son portable et le suivi de sa carte bancaire, avoir des nouvelles.
Dans la montagne, il y a peut-être un homme perdu. Blessé, ou pire. La neige tombe, l’hélicoptère ne pourra pas décoller avant demain.

• Cliquez ici pour voir ou revoir le reportage (épisode 3/5).


Feuilleton "Urgences en montagne" épisode 4/5 - Photo France 2Jeudi 13 mars 2014 - Episode 4
La suite de notre feuilleton. Depuis le début de la semaine, nous suivons les missions des sauveteurs de haute montagne. Aujourd’hui, ils vont intervenir en urgence sur une piste puisqu’une fillette de cinq ans s’est fracturée le fémur.
Les anges gardiens de la montagne vont aussi aller récupérer un homme bloqué sur un sommet.
L'EC 145 F-ZBPK Dragon 38 est sorti de son hangar - Photo France 2Quand la journée commence sous un grand soleil, ils savent qu’il faut prendre des forces. Il va y avoir du monde sur les pistes, et sans aucun doute des accidents.
Première intervention. La médecin et son secouriste sont soucieux. La victime est une petite fille d’à peine cinq ans. Elle est tombée à skis alors qu’elle descendait du télésiège.
Comment elle s’appelle cette grande fille ?
Julie, cinq ans.
A bord de Dragon 38 pour le premier secours - Photo France 2Bonjour, je suis le docteur du Samu, on va voir où tu as mal ? Tu vas me montrer avec ta main, d’accord. T’inquiète pas Julie, elle ne va pas toucher ta jambe. Je vais juste regarder avec mes yeux. Quand je fais quelque chose, je te préviens. Cela te va ? Je t’enlève ça et tu me montres l’endroit qui te fait mal.
La petite fille souffre d’une fracture du fémur. Chez les enfants, cela peut être très grave. Il y a un risque que l’os cassé sectionne l’artère fémorale. La jeune victime pourrait alors être en danger de mort.
La petite Julie est évacuée vers Grenoble - Photo France 2Ta jambée est cassée, je t’explique pour que tu n’aies pas mal. Je vais te donner un médicament. Je vais être obligée de te faire une piqûre sur la main.
(Pleurs).
Je ne te mentirai pas, tu es très courageuse. Je te promets. Cette piqûre n’est rien par rapport à la douleur que tu as à la jambe.
Regarde maman,
Ne regarde pas.
Je n’ai pas vu la chute, Julie était en cours. J’ai eu un appel de son moniteur qui m’a dit qu’elle s’était blessée. Elle était déjà dans la cabane, ensuite les secours sont arrivés.
Arrivée à l'hopital de Grenoble - Photo France 2Julie doit être évacuée vers l’hôpital. Il faut faire des radios au plus vite.
La douleur d’un enfant est intolérable. On préférerait que cela nous arrive à nous.
Sous l’effet des antidouleurs, Julie ne souffre plus. Elle ne se rend pas compte que l’hélicoptère de la Sécurité civile fonce à 220 km/h. Quelques minutes de vol depuis les pistes jusqu’à l’hôpital de Grenoble, l’équipe de montage passe le relais au personnel hospitalier.
Les secouristes sont aussi policiers. Ils doivent transmettre a leur hiérarchie un rapport. Le Docteur Katell Berthelot et un CRS - Photo France 2 On analyse les causes, les responsabilités. Parfois, c’est pour expliquer aux familles ce qui s’est passé. Il peut y avoir des responsabilités, civiles ou pénales. C’est aussi notre travail de faire des constatations la-dessus.
Julie sera opérée et se rétablira en quelques semaines.
Les sauveteurs enchaînent déjà sur une autre intervention. Cette fois, c’est un habitué de la montage qui a besoin d’aide. Il est bloqué sur le sommet du Grand Sorbier à 2.500 m d’altitude. Dominique, le MOB treuille la victime à bord de Dragon 38 - Photo France 2Rien de grave, juste une forte douleur au genou, mais il ne peut pas redescendre à skis. Grégory est hélitreuillé pour aller le chercher. Le skieur est remonté dans l’hélicoptère. Pour cette évacuation, il n’aura rien a payer. En France, le secours en montage est entièrement pris en charge par l’Etat. Même quand il n’y a pas d’urgence absolue.
On n’est pas là pour les "moraliser". Fin de journée sur la base, les secouristes s'accordent quelques heures de repos. L'alerte peut être déclenchée à tout moment - Photo France 2 Les accidents ne surviennent pas forcément suite à des fautes. Des fois, c’est juste pas de chance. Cela fait partie de la pratique du sport.
Fin de journée sur la base, les secouristes s’accordent quelques heures de repos. L’alerte peut être déclenchée à tout moment.

• Cliquez ici pour voir ou revoir le reportage (épisode 4/5).


Feuilleton "Urgences en montagne" épisode 5/5 - Photo France 2Vendredi 14 mars 2014 - Episode 5
Suite et fin de notre feuilleton aux côtés des sauveteurs de haute montagne de L’Alpe d’Huez. Certaines interventions sont dures, surtout psychologiquement. En cas d’avalanche, notamment, il faut aller retrouver les victimes et parfois, c’est trop tard.
Laurent, le capitaine, est soulagé. Depuis trois jours, les sauveteurs cherchaient un travailleur saisonnier disparu. L'équipage est en mission de recherche - Photo France 2 Absent au travail, téléphone éteint, rendez-vous manqué avec son fils. Tout le monde le pensait perdu en montagne. Les gendarmes ont retrouvé sa trace. Ils ont réussi à déclencher plusieurs fois son portable, sans réussir à lui parler. Il doit être mal à l’aise, pour ne pas répondre à la gendarmerie. Le saisonnier a quitté la station sans prévenir personne.
Dominique, le MOB scrute le massif - Photo France 2Mais en montagne, les histoires ne finissent pas toujours aussi bien. Les secouristes Gregory et Nicolas en savent quelque chose. L’hiver dernier, une caméra sur le casque de Gregory filme ces images. La gendarmerie nous appelle pour dire que deux jeunes ne sont pas rentrés d’une course en montagne. En hélicoptère, les sauveteurs survolent l’itinéraire que les deux alpinistes de vingt ans ont emprunté. Ils repèrent une énorme avalanche, et, au milieu, des taches noires. Grégory et Nicolas sont hélitreuillés sur l’avalanche. Les victimes sont ensevelies depuis la veille au soir. Le premier alpiniste pas très profondément. Mais il est déjà trop tard. Grégory suit la corde qui reliait les deux alpinistes entre eux. Recherche de la deuxième victime à l'aide de l'ARVA dans l'énorme avalanche - Photo France 2Mais la seconde victime est invisible. Le secouriste tente de détecter un Arva, un émetteur porté par les habitués de la montagne permettant de les localiser en cas d’avalanche.
Lui, il n’a pas d’Arva ou alors je le déclenche pas ! Dis-leur qu’ils prennent les pioches.
Grégory utilise alors une sonde pour essayer de trouver l’alpiniste. Puis finit par creuser là où la corde disparaît sous la neige.
Je suis pas encore sur le gars ! C’est hyper profond.
L’avalanche a emporté les alpinistes sur près d’un kilomètre. Vue depuis le patin gauche de Dragon 38 - Photo France 2J’ai le deuxième. Il n’y a quasiment aucune chance que la deuxième victime soit encore en vie. Les secouristes doivent se rendre à l’évidence. Lui non plus n’a pas survécu. Les dangers objectifs autour de l’intervention nous obligent à une certaine concentration, et ça aide à ne pas subir la vision de la mort. On est plus concentrés sur l’intervention que sur la mort. Mais parfois, c’est l’un des leurs que la montagne emporte. Depuis la création des "CRS montagne" ; en 1953, trente-six secouristes ont perdu la vie en intervention.
Les deux CRS secouristes, Gregory et Nicolas témoignent des difficultés de leur métier face à la disparitions de leurs collègues... - Photo France 2Plus y a des liens avec les personnes qui partent, plus c’est des remises en question. Certains ont même quitté le secours en montagne, à cause de la multiplication des décès, des départs de copains.
Eux continuent d’accepter les risques. Chaque année, ils sauvent des dizaines de vies, et n’imaginent plus la leur loin de ces montagnes.

• Cliquez ici pour voir ou revoir le reportage (épisode 5/5).

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