Découvrez les coulisses des secours en montagne

dimanche 9 mars 2014

Yannick, le Pilote aux commandes de l'EC 135 Oscar Novembre - Photo Dauphine LibéréLe décor : le plus grand domaine skiable au monde, la Tarentaise. Les acteurs : pisteurs, secouristes, médecins ou pilotes. Leur mission : en ces pics de fréquentations sur et hors les pistes, éviter que des vacances ne basculent en tragédie. Ces jours où les versants prennent des allures de champs de bataille.
Il est 8 h 30. Altiport de Courchevel, 2 000 m. Le trafic aérien de la station jet set ne trouble pas encore l’azur du panorama de la Vanoise. Et les turbines des hélicoptères du SAF terminent leur nuit. La tempête de ciel bleu augure encore d’une activité soutenue pour les secouristes à la base. Voilà le commandant Bozon, patron du Peloton de gendarmerie de Savoie, où se joue 50 % de l’activité du ski en France, et l’adjudant-chef Loszach du PGHM de Bourg-Saint-Maurice, le front perlant. Aux aurores, ils sont montés au sommet de la Saulire. 800 m de suée. « Pour évacuer la tension nerveuse ».

Le médecin et le curé
La veille, c’est à 22 heures qu’ils ont fini la journée, marquée par dix secours et deux morts. Dont cette jeune snowboardeuse, saisonnière. « Au-dessus d’une barre rocheuse à Champagny, avec son ami, ils ont déchaussé. Lui est remonté, elle s’est entêtée. » Et la neige a revêtu ces tons écarlates qui secrètent l’encre noire des gazettes. « Des fois, on a plus besoin d’un curé qu’un médecin », médite Bozon. Pourtant c’est un solide, un Chamoniard, “Boze”. Mercredi, déjà, deux jeunes se sont fourvoyés dans une barre. Et ont tapé la planète, comme disent les sauveteurs, mezzo voce. Drame du registre classique en ces jours. « Des gens sortent des pistes sans savoir où ils mettent les skis. »

36 000 skieurs sur un domaine !
L'EC 135 T1 F-GMON posé sur la DZ de l'hopital - Photo Dauphine LibéréCe vendredi est un autre jour. « Le coup de feu démarre vers 11 heures, et ça s’empile… », prévient le chef. L’actualité est ponctuelle. 11 h 08, l’alerte vient des pisteurs des Arcs. Dans le secteur des paravalanches de Droset. C’est pour Oscar Novembre, l’EC 135 doté d’un treuil. L’équipage embarque, baudrier à la taille. Yannick Dainese, le pilote, plein de dextérité, pose les patins sur un replat de la piste noire qui a vu Queau, 11 ans, chuter de 80 m dans un mur. Le docteur Laniece, médecin du Smur Albertville-Moûtiers, le rassure. « Pas de fracture, juste des contusions ». La victime est transportée à l’hôpital de Bourg. « Plus c’est grave, plus on transfère loin ». Quand la destination est Grenoble, les parties vitales sont menacées. En cette troisième semaine de vacances, c’est le pic d’affluence : les hôpitaux débordés, la population multipliée par 20. Ce mercredi, on a enregistré un record de 36 000 skieurs aux Arcs Paradiski et l’activité journalière des pisteurs varie de 10 à 40 barquettes. Les cas sérieux nécessitent une médicalisation par Courchevel. Oscar Novembre enchaîne sur Villaroger pour une crise d’asthme en hors-piste. De retour, les Dieux de l’or blanc respectent la pause déjeuner des archanges. « Parfois, ils mangent au vol ou en vol », nous dit-on à la cantine. Le café à peine bu, ça repart pour Val Thorens. Deux collisions avec obstacles simultanées. Les quatre “premiers à marcher” et les deux hélicoptères sont en l’air. Voilà qu’un guide appelle depuis le petit mont Blanc, où sa cliente belge termine son séjour par une entorse. Son cas attendra le dénouement des deux autres… (...) Lire la suite sur ledauphine.com

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