Secours Médicalisés

Publication : 20/11/2015 Auteur(s) : Marc

A propos de l’article* publié par le journal La PROVENCE, mettant en lumière : La formation Montagne des équipages Hélicoptères du Secours Médicalisé, est aujourd’hui le point incontournable, nécessaire et reconnu de l’Armée de l’Air et de l’Aéronavale.

Ce Centre, inauguré depuis peu à Saint-Pancrace près de Briançon, accueille même Valérie André et son Hiller 360 - Photo DRles pilotes d’essai Airbus et les unités spéciales étrangères.
Au centre de Vol en Montagne (CVM), si les exigences sont sévères, les sélections demeurent impitoyables, comme toutes écoles de ce type.

Si ce système bien rodé est au point, souvenons-nous de nos anciens qui ont tout découvert, avec patience, doute, inconfort pour enfin conclure à l’expérience, permettant la transmission du « Savoir ».

Transition d’un petit rappel à une page d’Histoire
L’Indochine avait déjà mis en évidence, l’évacuation sanitaire (evasan) héliportée, près de 10 000 blessés évacués. Des gens célèbres comme la Générale Valérie ANDRÉ, médecin, pilote elle-même, Capitaine à l’époque, perçue l’avantage des premiers soins sur place, le confort du transport et la rapidité d’intervention
Elle intervient dans la cuvette de Diên Biên Phu à bord d’un H19. Chapeau à une femme de courage et d’Honneur !
Bell G2 aux mains de Jean Moine posé au Mont-Blanc, le 6 juin 1955 - Photo DRLes premiers moyens aériens issus du parc US (dont certains construits sous licence française par la SNACASO (Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest) comme le H 19, H 21, H 34 (HSS version navale) Bell G2, Bell 47 J.
Les H 34 et H 21 (les fameuses Bananes) effectuent déjà quelques treuillages de sauveteurs et civières.

L’Algérie, gros utilisateurs de moyens aériens à partir des années 56 ou la création du Centre Santé Air basé à Maison Blanche, évacue environ :
• 100 000 personnes blessées ou malades,
• 50 000 évacuations primaires,
• 90 % du ramassage se fait par voie aérienne.
Les aéronefs cités ci-dessus sont assistés des premiers Djinn et Alouette.

Alouette II Gendarmerie F-MJAY - Photo DREn 1953, la France prend progressivement le relais US et gagne son indépendance.
Grâce au développement de société la SNCASO (devenue ensuite Sud Aviation) élabore en 53 un type de concept original : Le Djinn, magnifique machine dont le rotor était entraîné par de l’air pulsé (distribué par le compresseur moteur) dans le corps creux des pales, éjecté en bout de ses dernières, l’absence de couple moteur rotor, élimine le rotor de queue donnant ainsi inertie et maniabilité. Une centaine fut fabriquée pour l’Armée Française ; pour la petite histoire Jean-Pierre ROCA a eu le privilège de s’asseoir aux commandes.
De façon officielle, cette trouvaille de génie fut abandonnée pour cause de problèmes étanches dans la transmissions de l’air au rotor, Dépose patin pour une Alouette III "Dragon 38" de la Sécurité civile - Photo G. Valich je pense pour ma part que ce fut plutôt l’arrivée de l’Alouette II dans la même période, jugée plus performante, plus spacieuse, peut être aussi en bureau d’étude, la future Alouette III qui nous a tant charmé et enthousiasmé.

Ces petites machines effet de progrès, fautes de place intérieure, transportaient sur les patins dans des espèces de sarcophages les blessés, limitant soins et interventions urgentes, L'EC 145 Dragon 74 lors d'un secours sur la plage du Bourget-du-Lac - Photo Christophe Gothié ce fut le cas des Bell G2, des Djinn et Alouette II.
Période révolue mais pas si lointaine, remplacé depuis par l’EC 145, Puma et autre Caracal alliant confort, espace et rapidité d’exécution.

Dans la tradition du Secours médicalisé, le progrès peut encore nous surprendre !

(*) Cliquez ici pour lire l’article publié par le journal La PROVENCE.

Vos commentaires

  • Le 23 novembre 2015 à 20:00, par DELAFOSSE En réponse à : Secours Médicalisés

    Le DJINN qui n’était pas un hélico mais un autogire que l’on pouvait piloter avec un brevet de pilote avion portait bien son nom de vent du désert.
    Il pouvait lever son propre poids même si en 1970 en escadrille ALAT,on le qualifiait de mobylette volante peut-être aussi à cause du petit moteur à essence permettant de remplacer sa mise en route initialement effectuée avec une manivelle.
    En cas de panne d’allumage,un simple journal enflammé jeté dans la tuyère du turbopropulseur faisait l’affaire.Il termine sa carrière dans l’épandage agricole.

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