Mon Rêve... suite et fin

Publication : 10/08/2010 Auteur(s) : Franck Anselme

Ça y est, me voilà revenu de ma journée de dimanche passée à Argentière. Même si elle a failli ne pas se dérouler comme prévu, mais cela, ce sera pour plus tard.
Commençons par le commencement :
F-HFBI de CMBH en approche - Photo © Franck AnselmeDimanche 8 août, il est 8h, et je viens de prendre la route qui me mène à Argentière, dans environ 5h30. Mais pour le moment, ce n’est pas cela qui m’inquiète, mais plutôt les nuages de couleur gris qui sont au-dessus de ma tête… il y a 400kms entre chez moi et Argentière, la météo n’est sûrement pas la même là-bas.
Et, effectivement, plus ma progression routière avance, et plus la météo se dégage.
Il fait même chaud, au point que je roule fenêtres ouvertes pour profiter de l’air extérieur…je ne vais tout de même pas mettre la clim, moi qui aime sentir l’air en roulant, un plaisir tout simple, vous savez, comme dans le film d’ « Amélie Poulain » !
Il est aux environs de 12h45-13h, je suis au niveau de Bonneville, lorsque mon téléphone se met à sonner… et je vois 4 lettres sur l’écran de mon portable : CMBH !
Je sais, ce n’est pas bien, mais j’avoue, j’ai répondu… En effet, je ne me voyais pas m’arrêter sur la BAU.
Je reconnais de suite la voix que j’entends, c’est celle de Pascal. Après s’être présenté, il me dit que les conditions météo se sont dégradées, et que le vol, initialement prévu à 15h30, est compromis. Cliquez pour agrandir la photo - Pascal Brun, le « Pilote des Cimes » - Photo © Franck Anselme Je lui fais comprendre que de toute façon je viens à CMBH, même si cela fait deux fois que la météo me joue des tours, et il me propose de se retrouver autour d’un café à mon arrivée.
J’avoue que sur le moment, j’encaisse le coup, mais, de nature optimiste, je me dis que cela ne peut que s’améliorer, et c’est confiant que je continue le trajet.

14h, me voici devant les bureaux de CMBH. Il y a du monde, mais je ne sais si ce ne sont que des curieux, ou de futurs « volants ». Pascal est là, en train de parler avec un homme, qui voudrait faire un vol dans le Massif, afin d’y voir son épouse, qui y fait sûrement une randonnée. Pascal me voit, et après en avoir fini avec cet homme, nous nous saluons, et il est tout désolé que la météo, pour une deuxième fois, empêche de faire le vol panoramique. Je lui explique que je ne suis pas contrarié, et que j’ai tout l’après-midi devant moi. Du coup, le vol est décalé pour 19h. Puis, je le laisse, car il ne faut pas oublier qu’il travaille et que nous sommes, tout de même, dimanche. Je me mets à l’écart, et je sors l’appareil photo… au cas où.
Après un petit moment, et un café offert par Véronique et amené par Tommy, Pascal me signale qu’il y aura bien un vol, vers 15h30, mais seulement un vol de 20min, car la météo empêche de faire le vol panoramique de 30min. Vous imaginez bien que je n’ai pas refusé cette occasion, et que je suis bien ravi de pouvoir faire un vol dans le Massif !

Pascal, lui, commence une rotation à 15h, et j’ai juste le temps de prendre un chemin de randonnée qui monte vers le glacier d’Argentière, avant son décollage. Là, le long de la rivière, je trouve une place sur un promontoire fait de rochers, et j’essaye de faire une photo du F-HFBI, lors de sa montée vers le Massif… mais, « l’animal », il passe vite, et mon simple bridge n’arrive pas à me faire une belle image ! J’ai juste le temps de redescendre, que me voilà devant le B3+, avec mes « collègues de vol ».
Pour ce qui suit, je ne peux vous décrire tout ce que j’ai ressenti, ce que j’ai vu, ce qui m’a émerveillé, il faut le vivre pour le comprendre. Et puis, Pascal vous commente tout le vol, et c’est un régal d’images et d’informations. Après quelques photos, et beaucoup de plaisir, nous voici de retour sur la DZ.

Ces 20 minutes font parties des plus beaux moments de ma vie, pour différentes raisons, et je suis tel un enfant qui vît un rêve.
Après avoir remercié Pascal pour ce moment de magie, je me mets à l’écart, et je profite des 2 autres vols de l’après-midi, pour faire des photos des décollages et des atterrissages de BI.

Dans les heures qui ont suivies, je constate ce que l’on m’avait dit sur Pascal, et dont j’avais déjà pu me rendre compte lors de ma venue précédente : c’est un homme charmant et agréable. Lui, et sa Famille, sont gentils, accueillants et avenants.

Et je reste là, jusqu’au moment de partir, vers 18h.
Après avoir salué l’épouse de Pascal, et encore remercier ce dernier pour cette après-midi, je remonte dans ma voiture, et m’en vais, avec des images et des sensations plein la mémoire.

Si un jour, vous passez à Chamonix, faîtes un détour à Argentière, même si vous ne comptez pas voler, et, allez voir Pascal, ne serait-ce que pour ses yeux bleu, comme les cieux dans lesquels il vole, et vous y rencontrerez un homme simple et agréable : le « Pilote des Cimes »…

Cliquez sur la photo pour lire le précédent récit de Franck Anselme

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