Un pilote d’hélicoptère émérite s’en est allé

lundi 28 décembre 2020

Hommage à André Ceysson décédé le 29 novembre 2020 à Saint Estève
Né le 25 décembre 1928 à Montélimar, dans une ferme bordant le terrain d’aviation d’Ancône (26), André Ceysson en combinaison de vol (ici à bord d'une Alouette 3 de la Protection civile - avant 1975) a volé au secours de nos concitoyens à 3000 reprises en 27 ans de service - Photo DR collection CeyssonAndré est attiré par les avions. A la fin de la deuxième guerre mondiale, l’aérodrome devient son terrain de jeux favori et c’est tout naturellement qu’il se tourne vers l’aéronautique.
Après avoir obtenu le Brevet Élémentaire des Sports Aériens (BESA), puis le brevet de pilote de planeur, il effectue son service militaire dans l’Armée de l’Air en 1948 en Allemagne.
Libéré des obligations militaires, il passe son brevet de pilote d’avion et s’engage dans la Police Nationale après avoir entendu parler de l’acquisition future de moyens aériens.
Sélectionné au groupement d’hélicoptères rattaché au Service National de la Protection Civile, il débute sa formation de pilote à Issy-les-Moulineaux, puis à l’Ecole de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre à Dax pour l’obtention du brevet militaire.
Affecté à Paris, après avoir effectué plusieurs détachements pour le secours en mer et en montagne, le 6 juin 1959 il met en place la Base hélicoptère de Perpignan. S’en suivent alors de nombreuses missions aussi diverses que variées : des opérations de Bell 47 F-BGSS Protection civile Dragon 66 Canigou avec Andre CEYSSON, pilote et Vendries en 1959 - Photo DR collection Ceyssonsecours, les premières évacuations sanitaires, des missions de lutte contre les incendies, de démoustication du littoral catalan, de police, le transport de personnalités et bien d’autres opérations, ainsi que des entraînements de poser en montagne. C’est ainsi qu’il posera le 1er hélicoptère dans le massif du Canigou, au Pic Joffre en 1959.

André aura accumulé près de 5500 heures de vol. Il fut un pilote de confiance apprécié pour ses qualités professionnelles et relationnelles. Ce beau parcours professionnel lui vaudra de partir à la retraite le 25 décembre 1984, avec entre autres : la médaille de l’aéronautique, la médaille d’or des actes de courage et de dévouement, le Mérite Agricole et le titre de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Source : lepetitjournal.net


André CEYSSON s’en est allé…
Né le 25 décembre 1928 à Montélimar, dans une ferme qui borde le terrain d’aviation d’Ancône, André est tout jeune attiré par les avions.

A l’issue de la seconde guerre mondiale, l’aérodrome devient son terrain de jeux favori, et c’est tout naturellement qu’il se tourne vers l’aéronautique. A l’âge de débuter l’apprentissage du pilotage, il est mineur et une autorisation parentale est obligatoire. Ses parents, dont les racines terriennes privilégient les activités qui se déroulent sur le « plancher des vaches », lui refusent cette autorisation. Qu’à cela ne tienne, il s’arme de courage et de sa plus belle plume pour imiter la signature paternelle et s’inscrit aux épreuves du Brevet élémentaire des sports aériens. C’est décidé, il sera pilote ! Après avoir obtenu ce premier diplôme, puis le brevet de pilote de planeur, c’est le service militaire qu’il effectue en 1948 dans l’Armée de l’Air à Fribourg en Allemagne.

Libéré des obligations miliaires, il s’engage dans la Police Nationale après avoir entendu parler de l’acquisition future de moyens aériens et prépare le brevet de pilote d’avion du second degré qu’il obtient au sein de l’aéro-club de Montélimar, en 1956.
Affecté pendant sept ans à la CRS n° 162 d’Uzès, il devient mécanicien automobile et participe à plusieurs reprises aux opérations menées en Algérie. A la place d’avions, André Ceysson aux commandes du Bell 47 inscription Lt-Cl Frederic Curie sur le réservoir - Photo DR collection Ceyssonce sont des hélicoptères qui arrivent au sein du ministère de l’Intérieur, entrainant le 19 juin 1957, la création d’un Groupement d’hélicoptères rattaché au Service National de la Protection Civile.

S’accrochant à sa passion et fort de ses connaissances en mécanique, il réussit la sélection et débute sa formation de pilote d’hélicoptère sur BELL 47 G chez FENWICK à Issy-les-Moulineaux. Ensuite, ce sera l’Ecole de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre à Dax pour l’obtention du brevet militaire. Comme tous les jeunes, il est affecté à Paris.

Après avoir effectué plusieurs détachements, à Quimper pour le secours en mer, puis à Grenoble pour le secours en montagne, il met en place la Base hélicoptère de Perpignan, cinquième du dispositif national (Dragon 5), le 6 juin 1959 aux commandes du BELL 47 G2 F-BICA. S’en suivent alors de nombreuses missions aussi diverses que variées : des opérations de secours bien évidemment, les premières évacuations sanitaires vers Montpellier et Marseille, des missions de démoustication du littoral catalan ainsi que des présentations en vol lors des Meetings Nationaux de l’Air… Enfin, des entraînements et des reconnaissances de zones de poser en montagne : c’est au cours de l’un de ces entraînements qu’il posera le premier hélicoptère dans le massif du Canigou, au Pic Joffre, le 29 juin 1959.

En 1961, il est affecté à la base de Clermont-Ferrand, affectation pendant laquelle il est transformé sur Alouette II et testé par un certain Jean BOULET.

Fin 1963, il revient à Perpignan où il restera jusqu’à la fin. Des hélicoptères qu’il a André Ceysson et Michel Lamousse sur Alouette 2 F-ZBAM Protection civile Base de Perpignan (66), après avril 1963 - Photo DR collection Ceyssonpilotés, il dira : « Nous avions de bonnes machines, très bien entretenues, je ne suis jamais tombé en panne ».

De tous, c’est l’Alouette III qui remportera sa préférence : « Avec cette réserve de puissance que l’on pouvait utiliser en montagne, c’était un véritable tracteur du ciel » aimait-il à dire.

Au terme d’une carrière bien remplie, André aura accumulé près de 5500 heures de vol.

Toujours égal à lui-même, apprécié pour ses qualités professionnelles et relationnelles, il n’aura laissé que de bons souvenirs auprès de tous ceux qui l’ont côtoyé.

Un beau parcours professionnel qui lui vaudra de partir à la retraite, bien trop tôt à son goût, le 25 décembre 1984 avec, entre autres, la médaille de l’aéronautique, la médaille d’or des actes de courage et de dévouement, la médaille de la jeunesse et des sports, le Mérite Agricole et le titre de chevalier de l’Ordre National du Mérite. Toujours actif lors de sa retraite, il deviendra président de la section locale des anciens combattants et résistants du ministère de l’intérieur.

Adieu l’ami et bon vol à toi.


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