Jean Frayssinhes, un pilote qui a des ailes

lundi 14 décembre 2009

À 84 ans, cet Angoumoisin a bourlingué au sol comme en l’air. Samedi matin, il a reçu la médaille de l’aéronautique.
Sa vie est une longue épopée. De sa naissance à Soyaux en 1926 à samedi matin, jour de sa remise de médaille de l’aéronautique à l’aéroport Angoulême-Cognac de Brie-Champniers, Jean Frayssinhes a vécu de multiples aventures à travers ses trois passions qui sont la mécanique, l’accordéon et le pilotage d’avion et d’hélicoptère.

Jean Frayssinhes (à droite) a été décoré samedi - Photo TADEUSZ KLUBASes faits d’armes, il faut les piocher dans ces occupations mêlées de passions et de labeurs. Il a été l’un des premiers, après la guerre, à ouvrir un garage, Renault en l’occurrence, sur Angoulême, avant de passer chez Alfa Roméo, Porsche et Lancia. La musique, pour lui, n’a qu’un nom, l’accordéon, qu’il surnomme sa « boîte à frissons. » Et avec ses 7 750 heures de vol au compteur, il a vécu dans les airs des aventures que ne renieraient pas les chevaliers du ciel.

Même s’il a transporté des hommes politiques de renom comme Chirac ou Mitterrand, on retiendra qu’il a été le premier en France à mettre à disposition du SAMU, à l’hôpital de Girac, un hélicoptère privé pour les transports sanitaires. C’était en 1980. « Quelques années auparavant, j’avais créé ma compagnie aérienne Air Angoulême », se rappelle le pilote. « Je disposais de deux avions et de deux hélicoptères. »

Premier avion en 1970
La compagnie occupait alors les terrains de Bel Air, à L’Isle d’Espagnac, avant de migrer à Champniers lorsque l’aérodrome a été construit. Avant cette décoration reçue samedi, Jean Frayssinhes avait déjà eu celle de chevalier de l’ordre national du mérite en 1988.

Ce Charentais, qui a eu son brevet de pilote d’hélicoptère en 1978, comptabilise 4 450 heures de vol sur ce type d’appareil. Samedi, c’est avec émotion qu’il a accueilli tous ses copains et les personnes avec lesquelles il a travaillé et a partagé des émotions. De l’émotion dans la voix, justement, et la larme à l’oeil - « je suis très sensible » -, il s’est rappelé avec chacun les belles heures de ses aventures. Stéphane Durand source

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