Marielle, seule pilote d’hélico Samu au féminin

vendredi 14 avril 2006

Seule femme de France à piloter un hélicoptère du Samu, Marielle Simon, âgée de 37 ans, qui passe pourtant la moitié de sa vie en l’air, a les pieds bien sur terre et une modestie non feinte. N’allez surtout pas lui dire qu’elle réalise des prouesses, elle vous rit au nez. Marielle, Pilote d'Hélicoptère au Samu Comme lorsque, le week-end dernier, elle a posé son engin en pleine cité à Bonneuil sur un micro-bout de pelouse pour venir en aide à un octogénaire. « Ce n’est pas moi qui sauve les vies », lance la pétillante jeune femme dans un geste désignant les médecins urgentistes avec lesquels elle travaille quotidiennement. « Mais elle y contribue largement », ajoutent ces derniers. Car, depuis trois ans, Marielle, employée par la société Hélicap, a la délicate mission d’acheminer les blessés les plus graves dans les hôpitaux de toute la région. « En fait, mon collègue et moi travaillons pour tous les Samu de la région parisienne, qui peuvent nous appeler à tout moment de la journée.
Après une année de médecine, quelques années de chimie tout en suivant des cours d’aviation en vue d’obtenir sa licence, Marielle abandonne finalement la carrière médicale pour s’orienter vers l’aéronautique.
Instructeur d’hélicoptère, hôtesse au sol, remplacement de pilote, elle guette une place de pilote dans un Samu. Et quand, en septembre 2003, l’une de ses places se libère à Créteil, elle n’hésite pas une seconde et postule. « J’ai eu de la chance que le Samu accepte d’avoir une femme comme pilote car c’est un milieu très masculin. » Et depuis, Marielle rayonne. « Depuis toute petite j’étais attirée par le milieu médical, avec en même temps une passion pour l’aviation. Ici, je conjugue les deux. Je ne suis qu’un maillon dans cette chaîne qui sauve des vies. Quand le Samu intervient, chaque minute compte. En hélicoptère, vous pouvez faire Créteil-Rambouillet à une heure de grande circulation en seulement quinze minutes ! » A 250 km/h, la rapidité d’intervention et le confort pour la victime sont deux atouts importants.
Avec près de deux sorties par jour, « mais en été, on sort beaucoup plus qu’en hiver puisque nous ne volons qu’à vue, du lever au coucher du soleil », Marielle en a vu passer des victimes et ne cache pas que cela a des répercussions sur sa vie personnelle : « Maintenant, au volant de ma voiture, j’ai une conduite de grand-mère et mes enfants ne font plus de vélo sans casque ! » sourit-elle. source

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