Xavier Lagarde : pilote pour secourir
samedi 30 août 2008
Un nouveau pilote d’hélicoptère est venu rejoindre la base de la Sécurité Civile à Bréville-sur-Mer. Xavier Lagarde connaît bien le nouvel hélicoptère à deux moteurs en service depuis moins d’un an. Il est instructeur sur l’engin. Rencontre.
« J’adore la mer, le travail sur les bateaux, les marées, aller sur les îles, le travail pointu du treuillage sur un chalutier quand il ne fait pas beau et qu’il y a du vent », assure le pilote d’hélicoptère Xavier Lagarde, 41 ans.
Depuis janvier, il a rejoint la base de la Sécurité Civile à Bréville-sur-Mer, et son hélicoptère Dragon 50. Avec la Manche à quelques mètres et les multiples interventions de secours au large, il va forcément se frotter aux embruns. Militaire pendant 22 ans, il a appartenu à l’aviation légère de l’armée de terre. « Mais je voulais faire du secours. Quand on est pilote d’hélico, le top, c’est la Sécurité Civile. C’est plus valorisant », assure-t-il. Alors, il y a deux ans, il a rejoint Nîmes, où se trouve la « maison mère » de la Sécurité Civile. Aguerri à piloter des hélicoptères bimoteurs, comme les Pumas de l’armée, il est pilote instructeur et forme ses nouveaux camarades. « Le bimoteur, c’est une grosse révolution. La façon de piloter est différente. Les instruments de vol sont sur des écrans à la place des cadrans... »
« Aider les gens... »
Avec déjà 700 heures de vol sur cette machine, Xavier Lagarde connaît donc tout à fait l’hélicoptère BK 117, qui a remplacé l’ancien Alouette III à la base de Bréville depuis l’été dernier. En tout, il a déjà 4 000 heures de vol derrière lui. « On est vu comme des héros parce qu’on est pilote d’hélicoptère, mais ça tout le monde peut apprendre. Ce qui m’intéresse, c’est d’utiliser l’hélico comme moyen pour aller aider les gens. » Et les missions sont variées : secours en mer, sur terre lors d’un grave accident, transport de blessés d’un hôpital à l’autre, recherche de personnes disparues, surveillance des côtes lors des grandes marées, etc.
Et Xavier Lagarde d’ajouter : « C’est un travail d’équipe. Pilote, mécanicien, pompier, médecin : tout l’équipage fait le boulot. On s’applique à travailler ensemble. Il faut démystifier le rôle du pilote. » En tout, six personnes travaillent à la base de Bréville : trois pilotes et trois mécaniciens. source : Ouest-France