Laurent Kerbrat lâche les commandes de l’hélicoptère du Samu d’Eure-et-Loir

jeudi 24 août 2017

Laurent Kerbrat est contraint de lâcher les commandes de l’hélicoptère du Samu pour une question d’âge. Cet ancien pilote de l’armée a fait équipe pendant dix ans avec les personnels du Samu.
Son dernier vol est à l’image des dix années que Laurent Kerbrat a passées aux commandes de l’hélicoptère du Samu 28. C’était mercredi 16 août au soir.

L’appel tombe depuis la maternité de Châteaudun : une paturiante doit être transportée d’urgence à l’hôpital de Chartres. Pas une minute à perdre, Laurent Kerbrat décolle de la plate-forme de l’hôpital de Dreux, direction le Sud, les pales de l’hélicoptère fendent la nuit, le pilote n’a qu’une idée en tête, sa mission : « Quand on est arrivé à Châteaudun, les médecins avaient dû faire une césarienne, la patiente était en réanimation. » Changement de mission pour le pilote : « Il faut emmener le bébé qui n’a même pas encore une heure à l’hôpital de Chartres pour sauver sa vie ». Pour Laurent Kerbrat, il n’y a que l’enfant qui compte. Une infirmière le prend contre sa poitrine, emmitouflé dans une couverture de survie. Une couveuse naturelle pour un quart d’heure de vol.

« Pas question de voler au-dessus de 500 pieds pour éviter une pressurisation dangereuse pour un prématuré. » Dans ces cas-là, qu’importent les règles, c’est la vie qui est au centre des préoccupations de ce Breton qui cache, sous un ton bourru, un grand cœur.

Mais, le pilote emblématique du Samu 28 n’a rien d’un anarchiste qui transgresse les règles. Laurent Kerbrat est avant tout un militaire. Sorti major de l’école de Dax (Landes) en 1984, il choisit de piloter les hélicoptères Puma, les hélicoptères de transport. Ceux qui volent le plus, ceux qui vont permettre à Laurent Kerbrat de faire le tour du monde.

La Somalie, le Golfe, le Cambodge, la Nouvelle-Calédonie, la Centrafrique, la Yougoslavie, deux fois le tour du monde sur la Jeanne-d’Arc, quatre ans de commandement à Djibouti… Le pilote a volé dans les ciels de tous les théâtres d’opération de l’armée française.

10.500 heures, de vol
Alors, en 2007, quand on lui propose une retraite équivalante au grade de lieutenant-colonel, le pilote la prend sans hésiter. Retraite de l’armée, mais pas du ciel. Il débarque au Samu. Il va y rester jusqu’à ce 16 août 2017 : au compteur, il affiche 10.500 heures, de vol dont 1.513 pour porter secours aux malades et blessés d’Eure-et-Loir.

Il ne vole plus au-dessus de l’Afrique ou des pays du Golfe. Mais il connaît les ciels de la Beauce, ceux de Paris, du Perche et de la Normandie, comme sa poche. De jour, de nuit, quelquefois par gros temps, il n’y a pas grand-chose qui empêche ce Breton qui a le pied céleste, de voler. (...) Lire la suite sur lechorepublicain.fr

 Cliquez ici pour lire : "Le téléphone sonne, c’est la régulation du SAMU 28" par Laurent Kerbrat.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.