Johanne, l’oeil de la mer

lundi 5 octobre 2015

Nous sommes le 23 décembre 2007. Alors que le ciel s’obscurcit en baie de Somme, un chasseur isolé appelle à l’aide. Lieutenant de vaisseau, Johanne pilote un hélicoptère Dauphin - Photo DR Bloqué par la montée de la marée, il doit faire face à une température glaciale. Immédiatement, un hélicoptère Dauphin de la Marine nationale se rend sur la zone pour lui porter secours. A son bord, Johanne, lieutenant de vaisseau. Huit ans après, la jeune femme de 33 ans se rappelle chaque détail de cette opération particulièrement marquante. « Elle fut très difficile. La brume empêchait toute localisation visuelle. » Grâce à son téléphone, l’homme sera finalement sauvé. « A 30 minutes près, il était sous l’eau », se rappelle Johanne avec émotion. Assistance aux personnes en détresse, mais aussi lutte contre la pollution, la pêche illégale ou encore la piraterie : les missions de la Force maritime de l’aéronautique navale sont très variées. « On opère soit depuis une base aéronavale, comme celle de Hyères (Var), soit depuis un bateau porte-aéronefs que l’on rejoint en réalisant un appontage pour atterrir sur le navire. » Jour et nuit, Johanne se tient prête à intervenir, à « voler au-dessus de la mer ».

1 900 heures de vol
Voilà onze ans qu’elle a rejoint les rangs de la marine. Un rêve qui remonte à son enfance et qu’elle a notamment réalisé grâce au soutien de son père, ancien officier marin. Entre l’obtention de son bac S, suivie d’une licence en biologie, et son arrivée dans le cockpit du « vaisseau de la Marine », trois années se sont écoulées. Le temps de se former via la filière Élève-officier pilote de l’aéronautique navale (Eopan).
« J’ai commencé à l’Ecole d’initiation au pilotage Escadrille 50 S de Lanvéoc, où j’ai appris les rudiments sur un appareil de voltige. Je suis ensuite partie un an à Dax, à l’Ecole de l’aviation légère de l’armée de terre, avant d’arriver au Luc, à l’Ecole de spécialisation sur hélicoptère embarqué. C’est là que je me suis orientée dans la marine », énumère-t-elle, fière du chemin parcouru. Installée dans son hélicoptère Dauphin, Johanne se voit comme « l’oeil » de la marine. Quand elle part en mer pour une mission (jusqu’à plusieurs mois), elle vit au contact des autres marins. « La marine est une grande famille. Il faut se donner à 100 % dans ce métier et savoir s’adapter », insiste celle qui cumule déjà près de 1 900 heures de vol à son compteur. Source

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