Stéphanie Perrigot, mécanicien avionique

vendredi 25 mars 2016

Originaire de Franche-Comté, l’adjudant Stéphanie Perrigot vient de rejoindre le détachement aérien de gendarmerie (DAG) de Colmar basé à Meyenheim. En 2011, elle a suivi une formation de mécanicien avionique à l’école de l’armée de l’air à Rochefort. Rencontre.
Sourire aux lèvres, le regard pétillant, le nouveau mécanicien avionique du détachement aérien de gendarmerie (DAG) de Colmar basé à Meyenheim était attendu depuis plusieurs mois, avec impatience. En effet, le dernier en date avait quitté le détachement l’été dernier et, depuis, l’équipe du capitaine Thierry Baheux, commandant de l’unité, devait faire sans. « On réparait comme on pouvait » , glisse le gendarme Patrick Ringwald, secrétaire avitailleur.

En poste au DAG à Meyenheim depuis le 1er mars, Stéphanie Perrigot arrive du centre national de maintenance des hélicoptères de la gendarmerie basé à Orléans. « J’effectuais de grosses maintenances sur les hélicos. Je remettais à jour d’anciennes machines comme l’Écureuil en installant de nouvelles radios. D’ailleurs, je suis allée deux mois en Guadeloupe pour ça. »

Originaire de Besançon, la jeune femme a suivi après son bac une formation en licence électronique, électrotechnique et automatique (EEA). « J’étais fascinée par la série Les Experts. Je voulais faire comme eux. De l’électronique, de la recherche… » Si, dans un premier temps, elle envisage une carrière dans l’enseignement technologique, en parallèle elle rencontre son futur conjoint, un gendarme adjoint volontaire (GAV), et se découvre une passion. « L’armée m’a toujours attirée  » , assure celle dont le grand-père était carabinier.

« J’ai trouvé ma voie »
Entrée à l’école de gendarmerie en 2007, elle en sort un an après et est affectée dans « une petite brigade de 15 personnes où on faisait de tout : cambriolages, routes, etc. » à Dijon. Elle y reste pendant trois ans. Bien qu’elle apprécie son travail, à l’aise aussi bien sur le terrain qu’à l’informatique, « la brigade c’est pour moi, mais pas toute ma vie » : elle lorgne du côté de l’armée de l’air. En effet, après des échanges avec trois pilotes à l’école, l’un d’entre eux lui explique qu’elle peut passer les tests de pilote. Six à huit mois après la brigade, elle reprend ses cours d’électronique, qu’elle potasse assidûment pour les tests qu’elle passera une première fois en mars 2011. Elle échoue de très peu mais ne se démonte pas malgré une seconde tentative négative à un cheveu près. « Pendant les tests, j’avais rencontré sur place un mécanicien avionique qui m’a expliqué sa fonction  » , raconte l’adjudant Stéphanie Perrigot. Il n’en faut pas plus à la jeune femme pour se lancer dans une nouvelle aventure. « Je suis entrée en juin 2011 à l’école de l’armée de l’air à Rochefort pour devenir mécanicien avionique. Nous étions seulement deux gendarmes avec les militaires. » Une formation de 13 mois qui lui laissera de bons souvenirs et une certitude : « J’ai trouvé ma voie. »

À sa sortie de l’école de l’armée de l’air en 2012, elle est affectée au centre national de maintenance des hélicoptères de la gendarmerie à Orléans. « J’ai effectué 8 visites d’EC 135. C’est six semaines de gros travail avec une équipe. Je suis beaucoup intervenue sur l’Écureuil et sur l’EC 135. Peu sur l’EC 145, et je n’ai jamais fait de grande visite. »

Toujours en couple avec le gendarme de son cœur, elle est contrainte à abandonner les machines le temps d’une grossesse : les risques liés aux produits utilisés lors des maintenances lui interdisent toute intervention sur les hélicoptères. « Du coup, je me suis retrouvée responsable de la qualité, avec en charge la réglementation de la navigabilité d’avril à septembre 2015. Je leur avais dit que je ne suis pas là pour traîner des pieds. Je veux travailler. Je ne veux pas regarder l’horloge toute la journée. »

Venue en dépannage en 2014
Une petite Lou est donc née il y a 5 mois, faisant le bonheur de ses parents, bien que, dans l’immédiat, quelques centaines de kilomètres séparent au quotidien le couple. En effet, les mutations se faisant principalement en été, c’est avec un peu d’avance que Stéphanie Perrigot a rejoint le DAG à Meyenheim, pour la plus grande joie de l’équipe en place. Quant au papa de Lou, toujours dans le Loiret, il arrivera en tant que policier national à Strasbourg le 1er septembre. Lui aussi, au fil des années et des différents postes occupés, a choisi de donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle en passant par l’école de police.

Bien qu’arrivée depuis peu au DAG, Stéphanie Perrigot avait déjà foulé le sol du hangar bleu en 2014. « J’étais venue faire un dépannage. J’avais proposé de venir moi-même sur place, ce qui avait été accepté. Je ne suis restée qu’une journée, mais j’avais reçu un bon accueil » , lâche l’adjudant dans un sourire. Bien qu’elle regrette de n’avoir plus treuillé depuis 2014, elle « refait du treuillage et a déjà dépanné la machine en modifiant un câble ».

Après avoir exercé sur le terrain avec la brigade de Dijon, elle découvre au sein de l’équipe du détachement aérien une nouvelle forme d’interventions. Elle a d’ailleurs participé à la mission du DAG, en liaison avec les unités de la compagnie de gendarmerie de Soultz-Guebwiller, lors du braquage de la Trésorerie de Soultz le 9 mars dernier. (...) Lire la suite sur sur lalsace.fr

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