La vie d’un pilote de l’urgence

mardi 6 septembre 2011

Le jour de son départ en retraite, l’un des premiers pilote d’hélicoptère du Samu Témoigne
Après 23 ans passés au service du Samu dijonnais, Alain Gentine quitte le poste de pilote d’hélicoptère. Nous l’avons rencontré.

En 23 ans, Alain a vu naître ce nouveau service du Samu et a suivi l'intégralité des évolutions de la profession. A 60 ans, après 6 000 heures de vol et près de 7 800 missions héliportées, il quitte sa vie de pilote de l'urgence - Photo Philippe Bruchot« Parcourir les paysages bourguignons avec une vue panoramique, profiter de chaque petit détail pendant le vol, se sentir investi d’une vraie mission… On ne s’en lasse jamais ! » Pour Alain Gentine, aujourd’hui retraité, piloter un hélicoptère au service du Samu de Dijon a « toujours été une passion ».

Après plus de 10 000 heures de vol, Alain, plongé dans ses souvenirs, nous fait revivre sa carrière et ses moments forts.

Né de parents français le 17 septembre 1951 à Bâle, Alain livre avoir « Toujours été fascinés par l’aéronautique ». « Étant petit, je dessinais beaucoup d’avions. J’adorais les regarder s’envoler et parcourir le ciel ! », s’exclame Alain, avant de confier qu’« au départ, mon ambition était d’être pilote d’avions de chasse ».

Au sortir de son baccalauréat, Alain décide de s’engager dans l’armée. Il a alors vingt ans. « J’ai tout d’abord effectué un test pour être pilote de chasse à Paris, que je n’ai pas réussi. À l’époque, je n’avais aucune idée de la conduite d’un hélicoptère », souligne-t-il. À l’été 1971, il est recruté par l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat), aux commandes d’une Alouette III, et effectue alors son baptême de l’air. « Pouvoir se poser n’importe où, à n’importe quel moment, manœuvrer minutieusement depuis sa bulle panoramique… La conduite d’un hélicoptère offre vraiment une sensation unique », raconte Alain avec passion.

C’est alors que commence son incroyable carrière : cinq ans à Trêve (Allemagne) puis une mutation à Étain. Marié, il s’installe à Besançon en 1978.

En 1979, Alain est envoyé en tant que pilote d’hélicoptère de combat au détachement de Moussoro, au Tchad. Sorti indemne de cette opération, il est ensuite envoyé deux ans à Djibouti, puis passe cinq ans à la base de Nancy.

Au service du Samu depuis 1976
En 1974, Alain servait à bord des hélicoptères de combat Gazelle de l'Aviation légère de l'armée de terre. Deux ans plus tard, il effectuait sa première mission à bord d'une Alouette III - Photo DRDans le même temps, Alain faisait partie de ces pionniers du secours médical héliporté. « C’est en août 1976 que j’ai réalisé ma première mission à Dijon. À cette époque, l’Alat mettait un Alouette III à disposition du Samu de Dijon, chaque année, de fin juin à mi-septembre », se souvient Alain. « Jusqu’en 1987 où le Samu a lancé un appel d’offres afin de disposer d’un appareil tout au long de l’année. »

Attaché à sa mission, Alain est alors recruté par la société Hélicap en juillet 1988, qui passera la main à Mont-Blanc Hélicoptère en 2008.

En 23 ans, pas moins de 7 800 missions et 6 000 heures de vol au service du Samu Dijon, Alain Gentine a incontestablement assuré la mise en place et la continuité du secours médical héliporté, en assistant tant à la naissance du métier qu’à son évolution. (...) Lire la suite sur bienpublic.com

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.