Pierre-Yves Denis est un pilote d’hélicoptère heureux

mercredi 11 mai 2011

Rien ne prédestinait Pierre-Yves Denis à devenir pilote d’hélicoptère. Fils d’agriculteurs à Erquy, il suit une scolarité classique jusqu’à un bac pro de vente. Aux commandes d'un hélicoptères, Pierre-Yves Denis est un pilote d'hélicoptère heureux « J’ai arrêté en route, pour devenir marin pêcheur pendant 18 mois, puis je suis revenu à l’agriculture chez mes parents. Mais mon histoire a vraiment commencé en 1999. Ça me trottait dans la tête depuis quelque temps : devenir pilote d’hélico. » La formation en France coûte très cher, alors Pierre-Yves Denis n’hésite pas à aller faire ses classes dans les grands espaces canadiens.

C’est là-bas qu’il décrochera sa licence de pilote : pendant un an il travaille le jour dans une ferme, suit des cours du soir et vole le week-end. Licence en main, il revient en France où il lui faut convertir sa licence canadienne, tests théoriques et heures de vol. « Il m’a encore fallu une année, les heures de vol coûtent cher et j’ai financé tout mon projet par emprunt. » Après c’est le début de la galère, la recherche d’un premier emploi. « Je n’avais que 150 heures de vol à mon actif et les employeurs donnent la préférence aux anciens militaires qui ont de l’expérience. »

Un travail au sol
En 2002, Pierre-Yves Denis trouve un emploi chez Atlantique-Hélicoptère, mais il travaille au sol, à l’embarquement des passagers pour l’île d’Yeu. En 2003, n’ayant aucun espoir de voler, il repart pour le Canada avec un visa permanent. « J’avais rencontré Delphine mon épouse, nous sommes partis ensemble. Ce n’était pas gagné, mais la chance m’a souri. J’ai trouvé un poste de pilote sur un domaine privé dans l’embouchure du Saint-Laurent. Et la société m’a proposé de passer un brevet d’instructeur. »

Accumulant les heures de vols, Pierre-Yves Denis peut choisir son travail : ce sera un projet de barrage hydroélectrique, au nord du Québec. Nouveau coup de chance pour le jeune Breton : Atlantique-Hélicoptère lui propose un poste de pilote, retour immédiat au pays !

D’août 2005 à avril 2007, il enchaîne les missions : instruction, rapatriement sanitaire de l’île d’Yeu, tournage du départ de la Route du Rhum... Puis la société abandonne l’instruction et il est licencié.

Le retour au pays
De juin à octobre 2007, il fait une « saison du feu » : pilote d’hélicoptère bombardier d’eau dans le Var. « J’ai retrouvé une liberté de vol et l’expérience m’a beaucoup plu. C’est un travail techniquement très pointu, on vole à basse altitude avec une pompe sous l’hélico. » Il enchaîne de 2008 à juin 2010 un poste chez « Jet-système hélicoptère » à Valence : un travail aérien de levage, une surveillance des réseaux EDF, du transport. Et enfin, c’est le retour inespéré en Bretagne pour Pierre-Yves.

« Bretagne Hélicoptère » s’est agrandi et décide de développer une base en Bretagne Nord, ce sera Saint-Brieuc et un poste sur mesure pour notre pilote réginéen. « Je connais bien le secteur et mon expérience de levage m’a bien servi. » Pierre-Yves, Delphine et leurs deux enfants sont revenus vivre à Erquy. « J’ai 35 ans, plus de 3 000 heures de vol et je fais le métier que j’aime, chez moi... Le bonheur. » source

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