Ce lundi 27 avril 2009, une tentative d’évasion à la prison de Domenjod dans l’île de la Réunion a eu lieu en hélicoptère. Une première pour l’île et un scénario digne d’un film Hollywoodien.
Une opération réussie par les complices des prisonniers. La grande opération a débuté dans le cirque de Mafate, Cirque entouré de montagnes accessibles qu’à pieds ou par hélicoptère. Trois semblants de touristes menacent le pilote et son assistant de vol, de la Société Mafate Hélicoptère spécialisé dans les travaux aériens.
L’assistant en joue, le pilote ne peut que se plier aux exigences du commando armé, menaçant de mettre le feu à l’appareil et n’avoir rien à perdre.
Une fois en l’air, le pilote suit les recommandations du commando qui est de se rendre sur Saint-Denis sans pouvoir communiquer avec les autres appareils en vol et la tour de Gillot (au motif qu’ils ont enlevé les casques).
A l’arrivée de Saint-Denis, la direction est la suivante : la nouvelle prison de Domenjod, prison neuve, inviolable. Le pilote, un professionnel aguerri du pilotage, remarquable, s’exécute en ayant la vision à ses cotés de son assistant en joue depuis le départ de Mafate.
Arrivée en vue du pénitencier les gardiens eux-mêmes ne comprirent ce qui allait se passer. Trop tard ! En moins de quelques minutes tout était joué : stationnaire, puis l’envoi d’une corde, trois personnes accourent, grimpent et l’hélico repart malgré un surpoids. L’Alouette 3 étant autorisée pour l’emport de 7 passagers.
L’appareil s’éloigne malgré qu’il soit aussi alourdi et dernière exigence du commando d’atterrir immédiatement sur ce terrain vague en contrebas. Le pilote n’ayant même pas le temps de faire son approche correctement et dans les règles du pilotage, avec un fort vent de travers, s’arrêtera sur une dizaines de mètres, manquant de toucher un arbre.

Le commando s’extirpa de l’appareil au plus vite, en fait de compte un complice dans une fourgonnette les attendait.
Opération d’évasion rondement bien menée mais le pire a été évité grâce au sang-froid du pilote et à son professionnalisme.
Pendant ce temps-là, la police scientifique est arrivée et sécurise la zone ; tout le périmètre autour de l’appareil est bouclé. Après les premiers relevés, la police scientifique laisse place à la gendarmerie de l’identification criminelle. Les experts français prennent beaucoup de relevés, d’échantillons et autres pièces laissées à la va-vite par les fuyards. Même le dossier de la banquette arrière a été emporté pour expertise.
Leurs travail terminé, ils laissent place au mécanicien de Mafate Hélicoptère pour une inspection de l’hélico. L’inspection n’ayant rien relevé d’anormal, l’Alouette 3 a repris l’air pour un retour à Mafate là où a commencé son périple matinal.

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