Cotentin. Un nouvel hélicoptère plus moderne remplace le Caïman de la Marine nationale

jeudi 20 juillet 2023

Ce 20 juillet 2023, une cérémonie a eu lieu à l’aéroport militaire de Maupertus (Manche). Un nouvel hélicoptère est arrivé, en remplacement du Caïman de la Marine nationale.
Une longue embrassade, des applaudissements et même quelques bises échangées sous le ciel bleu de Maupertus-sur-Mer (Manche).

« On se connaît depuis longtemps avec Jacquot ! », sourit Stéphane Ponzé, le commandant de bord hélicoptère SAR (NDLR : Search and rescue, recherche et sauvetage), au moment de passer le relais, au cours de la matinée de ce jeudi 20 juillet 2023, à son homologue Jacques Verpoest.

Après 7 000 heures de vol, Stéphane Ponzé quitte la Marine
Non sans émotion, le commandant Stéphane Ponzé a transmis les clés de la base  Jacques Verpoest (5e à droite) et une grande partie de son équipe, le détachement 32F Cherbourg (Manche) - Photo © Jean-Paul BARBIERmilitaire de Maupertus-sur-Mer à son homologue Jacques Verpoest. « À 51 ans, je quitte la Marine après sept ans à ce poste, et 31 ans de service, résume le désormais ex-chef du détachement 33F Cherbourg. J’ai toujours travaillé au milieu des hélicoptères, je les ai tous pilotés et j’ai fait toutes les façades maritimes, je compte 7 000 heures de vol !  »
Originaire du sud de la France, où il habite, il va désormais travailler pour la société Babcock, toujours dans le domaine aérien. «  Les relations humaines nouées ici vont me manquer, aussi bien avec mon équipe de 18 personnes qu’avec nos partenaires de la SNSM et les pêcheurs… » Mais il ne compte pas abandonner ses amis du Cotentin pour autant : « Ma femme est originaire de Fermanville, donc je reviendrai par ici quand je serai en retraite », sourit-il.

Une cérémonie plus détendue qu’à l’accoutumée quand il s’agit des armées, entre camarades de la Marine nationale et en compagnie des partenaires secouristes du CROSS Jobourg et de plusieurs stations locales de la SNSM.

La flottille 32F, 65 ans d’Histoire
1er janvier 1958 : création de la flottille 32F sur la base de Cuers-Pierrefeu (Var), elle est équipée d’hélicoptères d’assaut HSS1 et rejoint l’Algérie le 18 février 1958.

Juillet 1962 : la flottille rallie la base de Saint-Mandrier (Var) où elle est reconvertie en formation de lutte anti-sous-marine puis deux ans plus tard, elle est délocalisée à Lanvéoc-Poulmic (Finistère).

1er février 1970 : la flottille reçoit ses premiers Super-Frelon pour effectuer des missions de lutte anti-sous-marine et de sauvetage.

1er septembre 1981 : l’unité est reconvertie en flottille d’hélitransport opérationnel tout en conservant ses missions de service public.

1er septembre 1993 : Pour ses missions de soutien spécifique, la 32F est renforcée par les quatre Dauphin du Touquet, Cherbourg, La Rochelle, et Hyères à partir du 15 septembre 1997.

1er juin 2001 : tous les Super-Frelon de la Marine sont regroupés au sein de la 32F, tandis que les Dauphin sont transférés à la 35F.

2010 : le retrait du service des Super-Frelon est décidé, et deux EC225 sont admis au service sous blason 32F.

2016 : laissant place au Caïman Marine, la flottille 32F est mise en sommeil.

29 juin 2023 : la flottille 32F retrouve ses lettres de noblesse et son ADN d’action de l’État en mer.

Secours, protection et intervention
L’aéroport militaire a ainsi été le théâtre d’une passation entre les détachements de Cherbourg des 33F et 32F, une flottille implantée sur la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic (Finistère), symbolisée par la transmission du téléphone d’alerte. La cérémonie officialisait également le remplacement de l’hélicoptère Caïman Marine (NH90) par le H160.

Alors que la flottille 32F prévoit de déployer ses nouveaux hélicoptères sur les trois façades métropolitaines (Cherbourg le 20 juillet, Lanvéoc fin 2023 et Hyères au printemps 2024), le département de la Manche est le premier à recevoir cet aéronef qui participera à l’action de l’État en mer au travers des missions SPI (secours, protection et intervention).

« Issu d’un travail entre la Marine nationale, Babcock, Airbus Helicopters et Safran Helicopters Engines, le H160 FI est la version civile qui sert au développement du HIL Guépard. Ces hélicoptères sont équipés d’un treuil, d’un système électro-optique Euroflir 410 et d’une cabine modulaire permettant un aménagement optimisé pour chaque mission. Ils seront également certifiés pour le vol avec jumelles de vision nocturne », souligne la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.

S’agissant d’un nouvel appareil pour un nouveau détachement, « votre retour d’expérience sera essentiel, assure le capitaine de corvette Sébastien Bayet, reconnu le 29 juin comme nouveau commandant de la flottille. Le H160 est une machine jeune qui demandera de la compréhension. Un gros travail a été fait, il devra se poursuivre »

Recherche et sauvetage en mer, évacuations médicales et sanitaires, protection du trafic maritime et assistance aux navires en difficulté seront au cœur des missions des « marins du ciel » embarqués à bord du H160.

L’équipage se compose de quatre personnes : un pilote, un copilote, un treuilliste et un plongeur. « Dans mon détachement, on est douze marins – deux équipes de six qui tournent toutes les deux semaines – et trois personnels civils », comptabilise Jacques Verpoest, originaire de Lille (Nord) et qui a déjà connu deux expériences à Cherbourg, en 1999-2000 et 2014-2016. Source : actu.fr

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