Luc Jérôme a fondé sa société de transport en hélicoptère à Monterblanc il y a trois ans. Son bureau est situé à l’intérieur même de l’aérogare.
Originaire de la région vannetaise, après avoir travaillé à l’héliport de Paris, il a souhaité regagner son pays natal. « Je vis à Meucon et en six minutes je suis ici. En région parisienne, je mettais entre 45 minutes et deux heures pour aller au travail », confie-t-il.
« Et jusqu’alors, l’hélicoptère ici, cela ne se faisait pas. » Sa société, Hélibreizh, propose surtout des vols touristiques pour faire découvrir, vu du ciel, le Golfe du Morbihan et au-delà. Et ça marche !
« Cela plaît beaucoup. L’année dernière nous avons transporté 969 passagers au départ de Vannes, sur un total de 2 613 passagers, soit une augmentation d’un peu plus de 30 % par rapport à 2009 », souligne le créateur d’Hélibreizh.
Les tarifs de survol du Golfe varient en fonction du temps passé. Pour un minimum de cinq passagers, cela va de 130 €, pour 20 minutes de vol à 295 € pour 50 minutes de vol.
Qui sont les clients ? «  C’est un peu tout le monde. Des gens s’offrent cela en cadeau. »

Baptêmes à 40 €
Et pour ceux qui ne peuvent pas se l’offrir, mais qui auraient envie de tester le vol en hélicoptère, Luc Jérôme anime des baptêmes de l’air lors du Rallye d’Edgar pour 40 €. « Il aura lieu fin mars au profit de la Vannetaise. » L’an dernier, il a reversé l’ensemble des bénéfices au profit des Restos du coeur, soit 1 280 €.

L’hélico pour se marier
Le vol en hélicoptère est-il en passe de devenir tendance pour les mariages ? En tout cas, des demandes se font. « On le fait sur des châteaux qui font des réceptions et qui ont une aire suffisante pour se poser. » Hélibreizh travaille également avec ERDF. « On a un contrat pour transporter les équipes qui assure le dépannage et les réparations de coupures électriques sur les îles du Golfe et Belle-Île. »
Hélibreizh est en association avec une autre société, Aerozais, basée à Cholet, pour mutualiser trois hélicoptères et leurs pilotes.

Une ligne avec Belle-Île à l’étude
Les vols privatifs prennent aussi leur envol pour des liaisons rapides, des prises de vues aériennes, du fret urgent... « Le transport de passagers nous est de plus en plus demandé. On a une demande d’une ligne régulière entre Belle-Île et Vannes qu’on étudie. Il faut que l’on soit sûr d’avoir cinq passagers à chaque transport pour que cela soit rentable et d’un prix raisonnable. Des patrons d’hôtels nous en ont fait la demande. En temps, il faut 20 minutes en hélicoptère, alors qu’il faut prévoir au moins 1 h 30 s’il faut prendre le bateau. »
Et le bruit ?
Ces vols n’entraînent-ils pas des nuisances ? « On fait attention en décalant nos circuits dans une même journée. On tient compte des zones de nidifications des oiseaux que nous évitons. De plus, les vols ont lieu à 1 200 pieds au lieu des 1 000 pieds réglementaires », souligne Luc Jérôme.
Contact : tél. 02 97 44 68 21, courriel vannes@helibreizh.com. Nathalie JAY source