[Livre] Le Joker : Pascal Brun, pilote du...

mardi 22 juin 2021

« Ne cherchez pas, à Chamonix, il est tout bonnement impossible d’échapper à Pascal Brun. Les maires se succèdent, les touristes passent, les alpinistes meurent, Pascal est toujours là. Mais la notoriété d’un homme suffit-elle à le comprendre ? »
Telle est l’ambition littéraire de ce portrait signé François Suchel, pilote d’avion, et auteur de Sous les ailes de l’hippocampe paru également aux Éditions Guérin. Toujours, le cadre chamoniard enchante et chaque description est nouvelle. « Est-ce le paysage qui forge le caractère des hommes ou les hommes qui adoptent un lieu selon leur pente naturelle ? Pour les uns, Chamonix est un refuge, un éden blanc, un sanctuaire, pour les autres un théâtre, un stade, un cirque. Chamonix ne peut laisser indifférent tant elle est romanesque, si tragiquement humaine. La grande roue de la vie paraît tourner plus vite que partout ailleurs. Plus vertigineuses sont les pentes, plus grandioses sont les cimes, plus exclusive est la passion, plus glorieux les actes de bravoure, plus tordus les coups du destin. Chamonix n’est pas une vallée, Chamonix est un pays, le pays de Pascal Brun. »

C’est le truc avec Chamonix : on n’en a jamais fini d’épuiser sa beauté. Aller faire un tour sur les blancs massifs, observer les falaises majestueuses, les crêtes en calligraphie. Pascal Brun connaît Chamonix et son massif depuis le ciel. « Pascal Brun commence à se fondre dans le paysage. Plus il vole, plus il s’enracine. Les montagnes apprennent à le connaître. Il s’en remet à leur tutelle. » Depuis plus de trente ans, il vole tous les jours aux commandes d’un hélicoptère de sa compagnie. Il a la passion du vol chevillée au corps depuis son plus jeune âge pour le meilleur et pour le pire. Il est régulièrement appelé pour mener des opérations de secours et Blaise Agresti, ancien commandant du PGHM, le souligne : il a la fibre du secours. « Il a toujours été hyperactif, hyper impliqué dès lors qu’on avait besoin de lui. (…) De toute l’histoire du massif du Mont-Blanc, c’est le pilote d’hélicoptère qui a le plus d’ancrage dans l’environnement, la compréhension des lieux, la diversité des métiers. Il a une forme d’engagement qui est assez absolue : ce n’est pas seulement piloter en montagne, c’est piloter en montagne en prenant des risques majeurs, régulièrement et durablement », ce qui lui vaut le surnom du Joker.

Vivre son rêve n’est pas de tout repos, la passion épuise, isole, et ne va jamais sans souffrance. Pascal Brun évoque les sacrifices pour cette « came », comme il le précise : son temps, son énergie, jusqu’à ses enfants. Un passionné n’est jamais facile à suivre pour son entourage, qui, à défaut d’adopter son rythme effréné, s’efforce de repérer son sillage dans les différentes volutes du ciel. Source : www.montagnes-magazine.com

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