Les hélicoptères dans l’Armée de l’air : Etat des lieux

vendredi 1er novembre 2019

Dans l’armée de l’Air aujourd’hui, les hélicoptères sont engagés quotidiennement en métropole dans des missions de service public et pour la permanence opérationnelle (ou MASA, mesures actives de sûreté aérienne), ils sont déployés sur les théâtres d’opérations des forces armées françaises, pré-positionnés sur d’autres bases aériennes et sont projetés sur les territoires d’outre-mer. Indispensable au bon déroulement des opérations, le parc actuel des hélicoptères de l’armée de l’Air souffre pourtant de plusieurs problèmes qui sont aujourd’hui identifiés.

Ainsi, dans son avis « Préparation et emploi des forces : Air » dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020, M. le député Jean-Jacques Ferrara de la Commission de la défense et des forces armées (Assemblée Nationale) dresse un état des lieux complet et intéressant (nombre de machines, disponibilité, problèmes, …) sur le parc des hélicoptères au sein de l’armée de l’Air.

1. QUELLES MISSIONS ?
En 2019, l’armée de l’Air dispose d’un parc d’hélicoptères qui comprend 75 machines sur les 430 de quinze types différents dont dispose le Ministère français des Armées avec notamment l’Aviation Légère de l’armée de Terre (ALAT) qui concentre la grande majorité des hélicoptères. Parmi cette flotte de 75 hélicoptères, l’ensemble est éclaté à la fois sur le territoire français et les différents détachements dans des pays étrangers ou en outre-mer, et il assure une très large gamme de missions qui sont variées.

Ainsi, les escadrons de l’armée de l’Air sont capables de réaliser des missions :

 d’aéromobilité avec le transport de troupes et de matériels en métropole, en outre-mer ou en opération extérieure. Cela comprend également le transport des autorités gouvernementales (mission AUG) depuis la base aérienne de Villacoublay. Dans ce cadre là, le député écrit que « les trois Super Puma de la base de Villacoublay ont effectué 465 heures de vol en 2018, et 281 au cours des huit premiers mois de l’année 2019 ». Si plus de la moitié des heures de vol réalisées en 2018 et en 2019 sont des missions de formation et d’entraînement, le reste a été effectué au profit de « l’état-major particulier du président de la République, avec 19 heures de vol, et [du] secrétariat d’État auprès de la ministre des Armées, avec 17 heures de vol ».

 de l’appui-feu, renseignement ou médical avec l’utilisation, par exemple, du canon de 20mm sur les Fennec pour faire de l’appui aérien rapproché au profit des troupes au sol, de la surveillance et l’ouverture d’itinéraire pour les convois militaires, etc…. Les Fennec ont notamment été utilisés pour l’ensemble de ces missions lors de l’opération Sangaris, en Centrafrique, entre 2013 et 2016.

 des évacuations sanitaires (EVASAN) ou des évacuations médicales (EVAMED, avec un médecin à bord de l’hélicoptère). Ces moyens permettent de compléter les moyens aériens du service public (Sécurité Civile ou SAMU) en cas d’une forte demande en hélicoptères ou pour assurer des missions de secours que les moyens de la Sécurité Civile ou du SAMU ne peuvent réaliser car ils n’y sont pas habilités comme par exemple lors de conditions météorologiques difficiles ou pour apponter sur des navires équipés d’héliports puisque les DRAGON de la Sécurité Civile n’ont pas cette qualification (même s’ils sont aptes).

 des opérations de recherche et de sauvetage (SAR, search and rescue) pour rechercher et secourir, par exemple, des randonneurs perdus en forêt ou en montagne, des marins qui auraient chaviré, un avion qui se serait écrasé, etc…. Ainsi, « l’escadron 1/44 Solenzara a secouru 21 personnes au cours de 14 missions en 2017, 25 personnes au cours de 15 missions en 2018 et 22 personnes depuis le début de l’année dans le cadre de 22 missions », peut-on lire dans l’avis du rapporteur.

 des missions de Recherche et de sauvetage au combat (CSAR, combat search and rescue) pour récupérer un équipage qui s’est éjecté en territoire ennemi,

 de la permanence opérationnelle avec l’assistance d’aéronef en détresse ou l’interception d’aéronef suspect depuis les bases aériennes de Villacoublay, Orange, Bordeaux et Saint-Dizier.

 et enfin des missions au profit des forces spéciales avec du contre-terrorisme aérien et maritime, des missions d’infiltration dans la profondeur ou des actions contre des objectifs ciblés, etc…

2. QUELLE FLOTTE ?
Au 1er juillet 2019, le parc des hélicoptères dans l’armée de l’Air est constitué comme tel (voir tableau ci-dessous) avec cinq flottes différentes dont certaines sont relativement petites. A titre d’indication, les trois AS332 Super Puma correspondent aux appareils dédiés aux missions AUG depuis la base aérienne de Villacoublay, tandis que les H225 correspondent aux hélicoptères qui ont appartenu à la Marine nationale et qui ont été reversés au Groupe aérien mixte 56 « Vaucluse », qui réalise des missions au profit de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). (...) Lire la suite sur defense-aero.com

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