Crash d’Artouste : défaillance technique ou erreur humaine ?
jeudi 5 août 2010
Le pilote de l’hélicoptère qui s’était écrasé au mois d’août 2005 au pic de la Sagette a-t-il commis une faute simple d’imprudence ou de négligence ? Un passager, Dominique Tuot, est aujourd’hui paraplégique. En mai 2007, jugé responsable, Jean-Philippe Duprat avait été lourdement sanctionné par le tribunal correctionnel de Pau : un an d’emprisonnement avec sursis et 250 000 euros d’indemnités à verser. Le tribunal avait décidé que ces sommes ne seraient pas remboursées par son assureur, les magistrats ayant confirmé la nullité du contrat d’assurance souscrit par le pilote. Il avait fait appel de cette décision. Lors de l’audience, le pilote avait insisté sur l’urgence de cet atterrissage sur le pic de la Sagette.
Il avait également évoqué la thèse de la défaillance technique. Il a raconté en détail le vol, les ratés de l’engin précisant également qu’auparavant, l’hélicoptère avait été utilisé dans le Var pour de la surveillance d’incendie puis loué à une filiale de Turbomeca pour des batteries de test. Les parties civiles et l’avocat général avaient demandé que la peine infligée à Jean-Philippe Duprat soit confirmée. Coté défense, Me Jean-François Blanco, plaidant la relaxe, pointait du doigt « un dossier vide sur le plan technique, expéditif et trop sommaire ».
Les magistrats de la cour d’appel ont estimé qu’ils manquaient d’éléments pour se prononcer. Ils ont demandé qu’une expertise de l’engin soit effectuée. Un éminent expert en aéronautique a examiné l’appareil. Il doit faire part de ses conclusions, le 11 août, au président de la cour d’appel, en présence du pilote et de son avocat. Evelyne Lahana source
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