Deux hélisurfaces rouvertes sur la commune ramatuelloise
jeudi 5 août 2010
Afin de limiter le trafic sur Pin Maria, la préfecture du Var autorise à nouveau les hélicos à se poser au château de Pampelonne ainsi qu’à Pin du Merle. Nouveau rebondissement dans l’épineux dossier des survols d’hélicoptères. Un mois après la parution de l’arrêté réglementant l’activité de ces engins volants dans la presqu’île de Saint-Tropez, la préfecture du Var opère une volte-face inattendue. En effet, deux héliports, sur lesquels les rotations seront limitées à six mouvements journaliers, viennent de rouvrir au Château de Pampelonne et au Pin du Merle, à Ramatuelle.
Si l’essai s’avère concluant, les autorités envisagent, d’ici mardi prochain, de réduire à dix le nombre de mouvements autorisés (contre vingt actuellement) à Pin Maria. Une hélisurface sujette à polémique. Et pour cause.
« Le taureau par les cornes »
L’article 11 de l’arrêté (1) du 6 mai 1995 relatif aux aérodromes utilisés par les hélicoptères stipule que le nombre de mouvements annuel doit être inférieur à 200. Un quota largement dépassé à Pin Maria. Ce qui pose un problème en terme de sécurité.
« Ce n’est pas légal, mais si on applique vraiment l’arrêté de 95, on devra lutter à nouveau contre les hélisurfaces sauvages » explique Jean-Claude Molho.
Le président d’Halte Helico demande en revanche des mesures plus strictes concernant les survols à basse altitude. « Au domaine de Font Mourier, j’ai relevé 328 survols entre 1 000 et 1 200 pieds. Alors qu’ils devraient voler à 3 200 pieds minimum, ce qui atténuerait les nuisances de près de 25 % ».
Lors de la troisième réunion de l’observatoire, à la capitainerie des Marines de Cogolin, la sous-préfète de Draguignan n’a pas tranché en sa faveur. « La mesure n’est pas obligatoire dans cette zone, c’est juste une recommandation. De toute façon, c’est toujours trop bas pour les riverains. Les gendarmes ont fait des relevés avec leurs jumelles télémétriques et il n’y a eu aucune infraction » observe Corinne Orzechowski.
Elle assure par ailleurs que tout est sous contrôle. « Seulement trois procédures ont été engagées, et l’arrêté est respecté à 90 %. Les créneaux horaires sont respectés, et le transport privé a été limité cette année. Depuis deux ans, on a pris le taureau par les cornes. Nous gérons activement ce problème difficile ».
Affaire délicate
La réouverture des hélisurfaces à Ramatuelle ne permet cependant pas de résoudre cette délicate affaire.
Mis en échec au tout début de l’été, le projet d’héliplateforme marine refait surface.
Deux mois après le veto de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), un nouveau dossier vient d’être envoyé au préfet. « Le projet se poursuit. On peut espérer raisonnablement que cette barge sera installée l’été prochain » assure Mme Orzechowski. Sébastien Botella source
1- Disponible sur helimat.free.fr