Entre ciel et terre, souriez vous êtes photographiés !

mercredi 28 juillet 2010

Les pales du rotor tournent de plus en plus vite. Après avoir suivi avec soin les procédures de démarrage, l’hélicoptère se soulève lentement de l’aérodrome de La Môle, à 18 km de Saint-Tropez. C’est parti pour le grand voyage.
 Yannick Rambaud aux commandes de son hélico rouge survolant le golfe. - Photo Hervé Lillini Yannick Rambaud, pilote de 24 ans, travaille depuis le mois de mai pour la compagnie Picture Plus, spécialisée dans les prises de vues et les vidéos aériennes.

Dirigée par Éric Douat, l’entreprise photographie plus de cent bateaux dans la journée, toutes catégories confondues : Cigarette, Mangusta, Princess, voilier, et même scooter des mers.

« Nous ne sommes pas des paparazzi, on prend les photos uniquement sur autorisation des personnes sur le bateau. On leur fait un signe de la main et s’ils nous répondent on comprend qu’il est possible de les photographier », précise le pilote.

Une autre compagnie, Fly Picture, également spécialisée dans les prises de vue ariennes, est basée à Saint-Tropez. Elle offre les mêmes prestations que son confrère. Seule différence : leur hélicoptère n’est pas rouge mais jaune.

La passion du pilotage
Attiré par les hélicoptères depuis sa tendre enfance, Yannick a d’abord passé une licence de pilote d’avion privé. Parti ensuite au Québec, il a obtenu une licence de pilote d’hélicoptère. Seul problème, cette licence n’est pas reconnue en France. Yannick ne désespère pas et débutera une nouvelle licence professionnelle sur Grimaud à Hélisécurité.

« J’ai pu faire de ma passion mon métier. Je suis vraiment un privilégié, car j’adore voler. C’est une sensation exceptionnelle », explique le jeune homme.

Les manipulations de l’engin sont extrêmement délicates. Un accident est vite arrivé. Il faut donc être très vigilant.

« Il faut être très précis dans le pilotage. Ce qu’on appelle communément le "manche" est une commande cyclique ultrasensible. Un simple mouvement de travers, et l’hélico bascule de suite. Il ne faut pas se louper », confie le pilote.

Les manoeuvres effectuées par Yannick sont impressionnantes : en arrière, de côté, de profil. Il va jusqu’à frôler la mer pour avoir le meilleur cliché.

« C’est un travail de collaboration. La photographe me dit l’angle qu’elle veut et je manipule l’hélicoptère de façon à obtenir la meilleure prise de vue possible. »

Selon Yannick, pour avoir un cliché réussi, le secret est de conduire son bateau à vitesse constante et surtout de rester dans l’axe.

Pour cela, il n’hésite pas à pencher la machine et à effectuer des figures acrobatiques.

« L’hélicoptère est plus avantageux que l’avion : on peut faire presque toutes les figures. »

À la fin de la journée, les photos prises sont triées et classées selon le nom du bateau. Les clients intéressés peuvent directement se rendre sur le site Internet de la compagnie pour regarder les différents clichés pris dans la journée.

Trois hélicos et un seul pilote
La compagnie Picture Plus utilise trois hélicoptères dont deux Robinson 22 et un Robinson 44, mais seulement un pilote et une photographe. L’engin ne pèse pas moins de 1 135 kg et atteint une vitesse de 240 km/h. Tout rouges, ces hélicos qui survolent les plages du golfe sont très repérables. « C’est un peu notre carte de visite », continue Yannick. En été, Picture Plus déploie ses équipes dans le golfe de Saint-Tropez. Yannick vole entre six heures et sept heures par jour pendant la saison. Au programme, deux vols quotidiens sur 1 000 km de littoral survolé. Anjouna Bargues source

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