Un hélicoptère EC 145 mobilisé pour l’Ariège

jeudi 22 juillet 2010

Un hélicoptère tout neuf, un EC 145, s’est installé à l’aérodrome des Pujols pour les deux mois d’été. Il s’agit du Détachement Aérien de Gendarmerie dans le cadre du plan de sécurité estivale du département. L'EC 145 F-MJBG, s'est installé à l'aérodrome des Pujols pour les deux mois d'été Le lieutenant Laporte, pilote de l’hélicoptère aguerri aux missions ariégeoises depuis une dizaine d’années, va travailler en collaboration avec les brigades de gendarmerie départementale et le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM).
Le détachement aérien de Toulouse vient renforcer le dispositif de sécurité départemental sur trois types de missions”, explique le colonel Monnier, commandant du groupement de gendarmerie de l’Ariège. “L’hélicoptère peut intervenir sur la surveillance des routes, au moment des grands chassés croisés, mais également dans le cadre de la sécurité des biens et des personnes : notamment pour lutter contre les cambriolages. L’hélicoptère peut, par exemple, prendre en chasse un véhicule sur une longue distance.”

Mais les missions qui mobilisent au quotidien le détachement aérien sont les secours en montagne. “Nous avons au minimum une alerte par jour”, débute le lieutenant Fauvet, commandant du PGHM. “Pour les randonneurs perdus, le plus souvent nous arrivons à les guider par téléphone. Mais lorsqu’une personne est blessée, nous devons souvent intervenir avec l’hélicoptère.” Aux Pujols, tous les jours, le pilote, le mécanicien de l’hélico et deux gendarmes du PGHM se tiennent prêts à décoller.

Et le nouvel hélicoptère mis à leur disposition, un EC 145, est plus performant et mieux adapté à ces secours en montagne que l’ancien modèle “Alouette 3”. “C’est un bi-moteur turbo explique le mécanicien, l’adjudant chef Eloire. Il est équipé de nouvelles technologies pour plus de rapidité et d’efficacité. Notamment un système GPS très élaboré qui peut se coupler au pilotage automatique. Ce nouvel hélicoptère a une capacité de 3,6 tonnes (au niveau de la mer) contre 2 tonnes pour le précédent. Le câble pour le treuillage long de 90 mètres peut supporter plus de 200 kilos. Ce qui permet de pouvoir remonter en même temps la victime et le secouriste.”

Cette technicité de l’appareil permet un gain de temps important. Car les principales contraintes de vol de la machine sont bien évidemment liées à la météo. “Notre plus gros soucis c’est le vent, confie le pilote. Les conditions de vol peuvent se dégrader très rapidement. La rapidité au démarrage et la meilleure fonctionnalité des équipements de secours sont donc primordiaux.”

Pour assurer les secours en montagne, l’équipe du détachement aérien est donc composée au quotidien du pilote, du mécanicien de deux secouristes du PGHM prêts au départ sur la base des Pujols mais également de trois secouristes positionnés à Savignac. Au-delà de ces besoins, le premier renfort est l’équipe du PGHM composée au total de 17 gendarmes, puis, le réseau des brigades de gendarmerie départementale. “Lorsque l’on intervient sur de la recherche de personnes, par exemple, le détachement aérien est renforcé par les gendarmes aux sols. De plus, nous avons une trentaine de gendarmes au sein des brigades ariégeoises qui sont professionnels du secours en montagne.” Un dispositif en cours de structuration pour toutes les brigades territoriales de montagne, par le biais de formations professionnelles supplémentaires mais qui est déjà bien rodé en Ariège.

Le lieutenant Fauvet évoque la dernière recherche de personne, toujours en cours, à l’heure où ces lignes sont imprimées. “Lorsqu’on nous a signalé la disparition du randonneur sur le plateau de Beille, il était déjà tard. Et pour intervenir le soir, nous engageons des patrouilles de quadrillage au sol,” explique le commandant du PGHM. “L’hélicoptère est parti sur zone dès le lendemain matin. Le pilote a effectué durant 2 jours des vols sur toute la zone mais sans trouver aucun indice. Des patrouilles se sont relayées sur le site, couvrant toutes les pistes du secteur”, assure le lieutenant Fauvet. Plus d’une semaine de recherches, malheureusement, sans succès. Mais le PGHM continuera à surveiller le secteur de Beille jusqu’à ce que l’homme disparu soit retrouvé. M.-L.C. source

Site internet du PGHM pour les conseils de sécurité en montagne : www.pghm-ariege.com

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