Ain, Crash hélico, ’’Je n’ai rien à me reprocher’’
lundi 21 juin 2010
Le gérant d’"Azur Hélicoptère" s’exprime pour la première fois, un an après le crash d’hélico qui a tué sept personnes.
Un an après le crash d’un hélicoptère au dessus du Mont de Cordon,
dans l’Ain, les familles se sont réunies sur les lieux de l’accident, dans la plus stricte intimité. L’enquête se poursuit. En mai dernier, trois personnes ont été mises en examen, dont le gérant de la société "Azur Hélicoptère". Pour la première fois, il s’explique publiquement.
Le 21 juin 2009, l’appareil appartenant à la compagnie privée Azur hélicoptère, transportant le pilote et six passagers, s’était écrasé dans une zone escarpée et inhabitée du mont Cordon, près de Brégnier-Cordon (Ain), durant un baptême de l’air. Les personnes mises en examen sont le gérant de la société Azur Hélicoptère, dont le siège se trouve à Cannes, ainsi que deux de ses employés.
Les passagers, trois hommes et trois femmes âgés de 19 à 37 ans, étaient employés au parc d’attraction Walibi en Isère tout proche. Le plus âgé, père d’un enfant, était le directeur-adjoint du parc de loisirs. Le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau avait alors affirmé que ce crash était "le plus grave accident de ce type depuis dix ans".
Deux enquêtes avaient été ouvertes, l’une confiée au parquet de Belley (Ain), l’autre au Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA). Selon un rapport du BEA, "la cause de l’accident est liée à une décision du pilote d’effectuer manoeuvre à forte inclinaison. "La configuration sept places/sept personnes à bord nécessitait un calcul précis tenant compte des masses réelles des passagers", souligne le rapport, ajoutant que le pilote avait en outre effectué des acrobaties, un ensemble de décisions qui "a conduit à la perte de contrôle en vol de l’hélicoptère et à sa collision avec le sol", ajoute le BEA. Enfin, "le personnel désigné pour l’accueil des passagers n’appartenait pas à la société et n’avait pas suivi la formation demandée par l’arrêté (préfectoral autorisant la manifestation, ndlr) et exigée dans le manuel d’exploitation de la société". Marie-Eve Constans source
– Cliquez ici pour voir l’interview de Michel de Rohozinski, président de la société Azur Hélicoptère.