Exercice de sauvetage de haut vol avec l’hélico de la Marine du Touquet

samedi 22 mai 2010

Au moins une fois par semaine, le Dauphin de la Marine Nationale basé sur l’aéroport du Touquet s’élance dans les airs pour un entraînement en conditions réelles. Jeudi après-midi, son équipage avait rendez-vous avec une vedette de la SNSM au large du port de Boulogne. Embarquement immédiat pour un exercice d’hélitreuillage fort en sensations.
1 - « On se prépare toujours au pire... » 15 h 15. L’heure du décollage approche. Séance de briefing obligatoire, dans les locaux de la base touquettoise de la flottille 35F de la Marine Nationale. Tout l’équipage est réuni autour du tableau blanc. Le plongeur Benoït Barthelemy remonte à bord du Dauphin après un bon quart d'heure d'exercice sur la vedette de la SNSM - Photo La voix « Nous avons rendez-vous à 15 h 45 avec le canot Président-Jacques-Huret de la SNSM de Boulogne », rappelle le lieutenant de vaisseau Frédéric Karakaya, adjoint de la base et pilote.
Il passe en revue les données techniques du vol. Détaille les différentes phases de l’exercice d’hélitreuillage. Et rappelle les bons réflexes à garder à l’esprit. « En cas de panne moteur, je "percute" le câble du treuil et on se prépare à l’amerrissage. » Un scénario que personne ne souhaite, mais qui est dans toutes les têtes. « Il faut toujours avoir à l’idée que pour l’homme, voler, ce n’est pas naturel. Alors on se prépare toujours au pire », résume le treuilliste Franck Salers, en ajustant son attirail : combinaison de survie, gilet de sauvetage (qui se gonfle automatiquement), harnais de sécurité... De son côté, le plongeur promis à l’hélitreuillage prépare les bouteilles de plongée qui serviront en cas d’amerrissage.
2 - Un ballet aérien de haute précision La porte fermée, les pales commencent à tournoyer dans un vacarme assourdissant, à peine couvert par les casques radio. Calmement, le treuilliste donne lecture au pilote de la « check-list ». Tous les instruments de vol sont passés en revue. Quelques instants plus tard, l’appareil s’arrache du sol. Il faudra à peine cinq minutes pour arriver sur le lieu de rendez-vous, à 25 km de là. L’appareil se positionne en aplomb de la petite vedette de la SNSM, qui file à 4 noeuds, face au vent. « Ça nous permet d’augmenter le vent relatif, donc on a moins de puissance à donner », explique le treuilliste. Penché par la porte grande ouverte, il guide Frédéric Karakaya pas à pas. « En avant lent cinq mètres, en avant doux un mètre... » Au top, le pilote verrouille sa position. L’antenne du canot chatouille presque le ventre du Dauphin lorsque le plongeur se jette dans le vide, pendu à son treuil. Et c’est avec une facilité déconcertante qu’il se posera douze mètres plus bas sur le pont arrière, pas plus grand qu’une table de jardin. La civière le suivra quelques instants plus tard. Elle sera remontée à vide à deux reprises, puis le plongeur sera rembarqué.
3 - Les anges gardiens de la Manche Nouvelle mission remplie avec succès. C’est que l’équipe est rodée. « On s’entraîne jour et nuit, au moins une fois par semaine », explique Frédéric Karakaya. Autant sur les navires que sur les blockhaus ou les digues. Deux groupes de six militaires se relayent ainsi tous les quinze jours sur la base du Touquet. D’astreinte 24 heures sur 24, ils interviennent dans la Manche du Havre jusqu’à la frontière belge.
Pêcheurs blessés, crises cardiaques sur les ferries, baigneurs ou kite-surfeurs en difficulté, cargos en panne... Au total, ils ont assuré une centaine de missions et secouru une quarantaine de personnes l’an dernier. Sylvain Delage source

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