Un super Frelon espéré

lundi 22 mars 2010

Déjà riche d’une trentaine d’aéronefs, le Musée de l’ALAT pourrait recevoir l’un des hélicoptères phares de la marine. Un appareil pour l’heure en service dans le Finistère.
Le Musée de l’aviation légère de l’Armée de terre de Dax, qui compte déjà une trentaine d’appareils, pourrait prochainement accueillir un nouveau pensionnaire. Un spécimen qui ne passera pas inaperçu. 23 mètres de long, 13 tonnes, le super Frelon peut embarquer jusqu'à trente personnes - Photo archives Fred Tanneau Et pour cause ce sera le plus gros et le plus imposant de la collection : 23 mètres de long, six pales au retors, 13 tonnes. Les spécialistes l’auront déjà décrypté : le musée de la base école n’espère rien d’autre qu’un super Frelon. Soit l’un des hélicoptères phares de la marine et dont la flotte appartiendra prochainement à l’histoire. Entrés en service il y a presque 40 ans, les super Frelon sont en effet aujourd’hui en bout de course.

D’où la candidature du musée de l’Alat pour offrir une seconde vie, plus terrestre celle-là, à l’un de ces exemplaires. Un appareil de l’aéronavale qui viendrait donc « couler » à Dax... une retraite plus que méritée, loin de sa base actuelle située dans le Finistère à Lanvéoc-Poulmic. Mais pour l’heure, cet élément de la flotille 32F est toujours opérationnel aussi bien dans le domaine des interventions tactiques au profit des commandos que dans celui du sauvetage en mer.

Opération en haute mer
C’est d’ailleurs dans cet exercice de secours au large, en haute mer, que le super Frelon s’est forgé une solide réputation auprès des marins. « Si un navire est en perdition ou en difficultés, nous sortons. Et ce quel que soit le temps », explique le capitaine de frégate Olivier Hastings. Des bourrasques et des conditions difficiles entrant d’autant moins en ligne de compte que cet hélicoptère possède un important rayon d’action. « Nous pouvons intervenir jusqu’à un peu plus de 300 km des côtes », souligne le capitaine Hastings. Alors, en 40 ans de service, ce ne sont pas les moments de bravoure qui manquent à cet hélicoptère capable d’embarquer jusqu’à 30 personnes, voire même deux jeeps à la fois. Ainsi dans notre histoire contemporaine, cette grosse bête est intervenue sur quantité de catastrophes maritimes : l’« Amoco Cadiz » (1978), l’« Erika » (1999), le « Ievoli Sun » (2000), et plus récemment encore sur le « Rokia Delmas », ce porte-conteneurs qui s’est échoué en 2006 près de l’Île de Ré. « Nous avons même conduit une opération de sauvetage sur la transat Jacques-Vabre pour récupérer l’équipage du trimaran Orange à 450 km des côtes, raconte le capitaine Hastings. Heureusement que la ’’ Jeanne d’Arc ’’ était dans le secteur. Ce qui nous a permis de ravitailler en mer à l’aller et au retour. »

Atterrissage fin mai ?
Reste que si l’arrivée d’un tel hélicoptère à Dax serait assurément un joli coup pour le musée, ce serait aussi un beau clin d’oeil pour les élèves marins de la base. En effet, sont formés ici aussi bien les pilotes de l’Armée de terre que ceux de l’air, de la gendarmerie ou de la marine. Concernant celle-ci justement, entre 12 et 15 pilotes marins sortent chaque année de l’école de Dax. Si la partie administrative de ce dossier ne rencontre pas de difficultés, le super Frelon pourrait se poser à Dax pile pour la Fête de l’hélicoptère qui se tiendra les 29 et 30 mai. Un atterrissage qui serait donc le dernier. Ne restera plus qu’à lui faire un peu de place. Jefferson Desport source

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