Une nouvelle base dès avril pour la Sécurité civile

lundi 22 mars 2010

L’équipe de « Dragon 06 », qui occupe un vieux local depuis 1991, a effectué 930 missions et secouru par hélicoptère 572 personnes en 2009. En avril prochain, les pilotes, les mécaniciens, les secouristes et les médecins de la base de la Sécurité civile vont quitter l’ancienne bergerie aux murs fissurés et sans isolation qu’ils occupent depuis 1991 sur l’aéroport de Cannes-Mandelieu. Avec hélicoptère et bagages, ils s’installeront un peu plus loin dans un bâtiment tout neuf de 1 100 m², certifié HQE et financé à hauteur de 5,1 M€ par le conseil général.
Le domaine d'intervention de "Dragon 06" s'étend sur dix stations de ski, plus de 60 canyons, des centaines de points d'escalade, quatre sites de parapente très fréquentés, sans oublier les accidents routiers, les sauvetages en mer, la reconnaissance incendie et les déplacements ministériels. Qui dit mieux ? Toute de verre et de métal, la nouvelle base "Dragon 06" a nettement plus d’allure et de fonctionnalités que l’ancienne. Elle comporte des salles de repos, de réunions, des chambres pour les équipages de garde, et une salle opérationnelle moderne. Et surtout, elle peut abriter dans son vaste hangar deux appareils au lieu d’un. « C’était du bricolage. On rentrait l’hélicoptère avec 30 centimètres de marge de chaque côté du rotor et nous n’avions même pas de palan pour l’entretien mécanique. Et puis, avec les machines à 8 M€ qu’on a maintenant, il faut un environnement aux normes aéronautiques. » résume Denis Bernard, chef de base.

Là où personne d’autre ne peut aller
La machine, c’est une bi-turbine EC-145 qui a décollé 930 fois en 2009 pour secourir 572 personnes, sur les routes et en mer, mais surtout en montagne, là où personne d’autre ne peut aller. Parapentistes, randonneurs, alpinistes ou canyonistes, tous les accidentés ont espéré l’oiseau rouge et jaune pour les sortir du drame. Et il arrive dans un grand bruit de pales, l’oiseau, parfois in extremis, et dans les endroits les plus reculés, les plus impossibles. Avec des risques que seuls les meilleurs pilotes savent, non pas prendre, mais mesurer et gérer. Ils ne se considèrent d’ailleurs pas comme des héros, mais comme des professionnels de haut niveau, formés à toutes les situations. Gorges étroites, parois verticales, lignes électriques, orages, vents rabattants, brouillard, ils doivent déjouer tous les pièges et même anticiper les pannes mécaniques : « Vous savez, un hélico ce sont plus de 44 000 pièces assemblées qui sont soumises à des contraintes très fortes. Il faut toujours avoir cela en tête » insiste Denis Bernard, fort de ses 6 000 heures de vol dans l’armée et la Sécurité civile. Professionnalisme aussi pour les secouristes et les médecins. Car à chaque alerte, c’est une équipe complète qui part, avec un pilote, un mécano, deux secouristes et un médecin, tous soumis aux mêmes aléas : « Mais nous ne sommes pas des Saint-Bernard jusqu’au-boutistes. Si l’équipe n’est pas à l’aise, si elle est stressée, on perd 50 % de notre efficacité. Alors s’il y a une part de risque à prendre, je décide avec tout l’équipage, quitte à déposer à une heure de marche du blessé. » reprend le chef de base en décrochant soudainement son portable : « ...à Tende... Une chute en travail acrobatique... OK, on est là dans 22 minutes ». Pas une de plus. Pierre Valet source

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