ERDF surveille des milliers de kilomètres de lignes par hélicoptère

mardi 9 mars 2010

Électricité réseau distribution France est chargée des réseaux basse et moyenne tension. Pour le nord Franche-Comté. L’entretien et la surveillance concerne des milliers de kilomètres de lignes électriques.
Les agents qui sillonnent le ciel sont chargés de détecter les anomalies sur le réseau - Photo DR « Les lignes sont très sollicitées mécaniquement et électriquement, indique Jean-Christophe Durand, directeur adjoint d’Électricité réseau distribution France et délégué territorial. Mécaniquement à cause du surpoids de givre, bien que le froid soit bon pour elles, et au niveau électrique, car, en hiver, il y a plus d’intensité, plus de charge. C’est le contraire dans le Midi, où elles souffrent plus en été, à cause de l’augmentation de la population, de l’arrosage, des climatiseurs… »

La partie aérienne demande beaucoup d’attention
EDF étant le fournisseur d’électricité, ERDF est chargé de sa distribution et gère, en France, 1,3 million d’ouvrages électriques de basse et moyenne tension et des millions de kilomètres de lignes, des réseaux souterrains et aériens. « Pour les premiers, notre mission est essentiellement de les surveiller, précise le directeur. On renouvelle les ouvrages lorsqu’ils sont trop anciens ou défectueux et quand on investit, on ne remplace pas un câble tant qu’il remplit son office et qu’il mesure la bonne section. Par contre, là où il y a un gros travail d’entretien, c’est sur la partie aérienne ».

Pour cette dernière, ERDF a deux démarches. La première, dite « en temps réel » : l’agence de conduite des réseaux Saint-Dié gère toute la moyenne tension (20 000 volts) d’Alsace et de Franche-Comté en temps réel.

« Elle a tout les indicateurs qui lui donnent l’intensité en ligne, les anomalies sur le réseau, signalées par les alarmes automatiques ou détectées par le chargé de conduite, ajoute Jean-Christophe Durand. Quand on construit une ligne, on la met en service et elle est surveillée, car on doit s’assurer en permanence que la sécurité des tiers est garantie en cas d’événement et que l’alimentation électrique soit la plus pérenne possible ».

Une démarche proactive
La seconde démarche d’ERDF est proactive. Chaque année, avant le démarrage de la végétation, un hélicoptère visite un tiers de lignes électriques et un tiers des ouvrages pour vérifier leur état mécanique et électrique, mesurer la distance obligatoire entre les ouvrages et les arbres, les édifices ou les habitations est respectée. Pour cette opération, très ponctuelle, ERDF fait appel à un prestataire de service. Les hélicoptères bleu d’EDF sont ceux de l’autre filiale, RTE, Réseau transport électricité, gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, dont la mission est l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau haute et très haute tension.

Dans l’hélicoptère, affrété par ERDF, un technicien relève les anomalies, les identifie, les transmet avec leur position GPS. « La surveillance s’effectue aussi à pied dans certains secteurs, indique Jean-Christophe Durand. Parfois, l’hélico a vu une anomalie, mais n’a pas pu nous renseigner avec précision sur sa nature. Cela peut être un isolateur cassé, un fil torsadé rompu, un parafoudre explosé, un transformateur qui fuit… Chaque année, on diagnostique ainsi un tiers de nos ouvrages ».

Et quelquefois, les informations de dysfonctionnement proviennent du client, particulier ou collectivité. Les plus graves anomalies sont alors traitées dans le trimestre, les autres dans le semestre ou l’année. Des équipes dédiées vont prioriser les interventions.

« Soit les techniciens des équipes spéciales interviendront sous tension, soit on sera obligé de couper la ligne, précise encore le directeur. Sur le réseau basse tension, l’entretien est important et nécessite plus une surveillance globale ».

Concernant l’enfouissement des réseaux, Jean-Christophe Durand a un avis nuancé : « On a tendance à penser, et c’est souvent vrai, que l’enfouissement des réseaux électriques règle tous les problèmes. Cela nous protège des incidents dans les zones boisées, mais ce n’est pas une garantie absolue contre les incidents, notamment provoqués par des travaux souterrains. Concernant le risque des inondations, nous avons un programme pour mettre hors d’eau nos ouvrages. Le problème, en cas d’inondation, c’est plus l’arrivée du câble dans un poste, c’est pourquoi, en bordure de l’Allan, nous avons surélevé nos ouvrages pour éviter ce problème ». Dominique Lhomme source

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