Trois militaires tués dans le crash de leur hélicoptère

mercredi 19 avril 2006

Le Puma aurait heurté le câble du téléphérique de l’ONF.
En haut de la piste du Capet, au-dessus de Barèges, sur la commune de Sers, le silence est total, respectueux. L’adjoint au maire, Georges Soulier est sur les lieux du drame aux côtés du lieutenant-colonel Mielle, du capitaine Lavergne et du colonel de la Délégation Militaire Départementale Jean-Louis Nabias. Un hélicoptère a pris feu en vol et jonche le sol. L’appel est arrivé à la compagnie d’Argelès vers 14 heures. Plusieurs témoins du drame racontent aux gendarmes qu’un hélicoptère venait de prendre feu dans les airs et qu’une épaisse fumée se dégageait du cœur des bois en haut de la piste du Capet.

Il a heurté le cable du téléphérique
Il venait de heurter un câble porteur du téléphérique de l’ONF.
Très vite, les pompiers de Barèges empruntaient la piste pour tenter, avec leurs engins de secours, d’éteindre l’incendie et sauver les passagers. Les pompiers de Luz-Saint-Sauveur, d’Argelès et de Tarbes venaient porter renfort à leurs collègues.

Sur les lieux, sous le commandement du capitaine Lavergne, les gendarmes de la compagnie d’Argelès-Gazost, le PGHM et la CRS de Gavarnie constatent que l’appareil de type Puma est un hélicoptère militaire appartenant au 5e Régiment d’Hélicoptère de Combat basé à Pau. Trois corps sans vie occupent encore la carlingue. Éparpillés dans les talus, des papiers, des documents, des débris de l’appareil, un câble sectionné. Selon les premiers témoignages que l’enquête approfondira, le Puma aurait vu au dernier moment un câble porteur du téléphérique de l’ONF et aurait effectué une manœuvre de dégagement vers le haut tandis que la queue de la carlingue touchait le câble provoquant des étincelles et propageant le feu de l’appareil. « J’ai entendu deux fortes détonations » raconte un témoin « l’un plus prononcé que l’autre puis j’ai vu une épaisse fumée s’élever dans les airs ». Comme il avait également entendu le moteur de l’hélico, la relation se fit évidence dans son esprit. Si Jérôme a entendu la déflagration alors qu’il surfait sur les neiges un peu plus haut, Jean-Luc a bien vu l’hélico longer la colline, se cabrer au dernier moment et prendre feu « j’étais sur le balcon avec ma fille ».

« L’équipage était composé de trois militaires expérimentés » explique le colonel de la Délégation Militaire Départementale (DMD) présent sur les lieux en attendant que le colonel Valette d’Osia, chef de corps du 5e RHC arrive . « L’enquête s’attachera à éclaircir les circonstances ». Défaillances techniques, défaillance humaine ou bien forte surprise par ce câble ou par le soleil éblouissant ?

Dès la fin de la journée, elle était reprise par la gendarmerie de l’Air de Mont de Marsan et de Paris qui ratissera le secteur afin de trouver d’autres éléments sur le plan judiciaire.

L’histoire se répète 30 ans plus tard, puisqu’en 1976, un hélicoptère s’était abîmé un peu plus bas faisant également plusieurs victimes.


Drame. Le 13 janvier dernier, un hélico du 5e RHC s’était déjà écrasé.
D’autres accidents meurtriers

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un hélicoptère se crash dans le département. Si le dernier accident en date, survenu le 13 janvier dernier à Labattut-Rivière et qui concernait encore une Gazelle du 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau, s’est uniquement soldé par une aéronef détruite, le 21 juillet 2003, sur la face nord du massif de l’Arbizon, à Ancizan, l’hélico de la sécurité civile s’est écrasé provoquant la mort de son pilote Philippe Ribatet, un CRS de 36 ans. Deux autres personnes ont été grièvement blessées au cours de ce drame. Trois mois plus tôt, le 14 avril, à Laloubère, une Alouette connaissait le même sort. Bilan : un mort et deux blessés graves.

Le 15 novembre 1997, l’hélicoptère de la gendarmerie, stationné sur le même aérodrome s’écrasait à proximité du Pic du Midi avec à son bord le major André Roques, 48 ans, le pilote, et Arnaud Dussaussay, 29 ans. Les deux ont trouvé la mort. Leur machine s’était prise dans un câble fixé sur le Pic du Midi. Ils venaient de déposer un de leurs collègues et un médecin du SAMU venus secourir les 4 passagers d’un petit avion qui venait de s’écraser. Malheureusement, ces 4 personnes, elles aussi sont décédées. Guillaume Atchouel source

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