L’Ecureuil, un hélicoptère qui vous veut du bien

mardi 4 septembre 2007

Durant tout l’été, un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie survole la baie de Somme et la côte picarde. Objectif : sauver les gens surpris par la remontée des flots.
Un son aérien résonne et soudain, une petite foule s’approche de la piste d’atterrissage de l’hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie, qui se pose en douceur à proximité du poste de secours des sauveteurs en mer, à la pointe du Hourdel.
Le capitaine Sébastien Clerbout, pilote chevronné, commande la section aérienne de la gendarmerie à Amiens-Glisy depuis deux ans. Le jeune capitaine Sébastien Clerbout, en combinaison bleue, descend de l’appareil juste derrière le lieutenant Philippe Gauthier, le mécanicien de bord chargé du treuil. L’équipage est au complet lorsque le gendarme Mickaël Delcourte, plongeur, s’envole avec eux pour une mission de surveillance de la remontée des flots.
Chaque été, un des deux hélicoptères de type Ecureuil est détaché à Abbeville. La mission première, c’est le sauvetage des personnes.
Ce jour-là, la pleine mer est attendue à 20 h 18. Un arrêté préfectoral interdit la présence de toute personne 3 h 30 avant la remontée des flots.
« Nous surveillons la baie 8 heures jusqu’à la nuit. Le but est la prévention de la noyade et de repousser les personnes qui se trouvent en zone dangereuse », résume le pilote chevronné. L’appareil est équipé de haut-parleurs, et si besoin, les gendarmes au sol et les sauveteurs sont appelés pour évacuer les touristes ou chasseurs inconscients des dangers de la marée.

Une femme sauvée
Les missions de l’équipage peuvent s’élargir au secours des personnes, même de Samu en moyen complémentaire. Hors période estivale, la section aérienne œuvre aux opérations de poursuite de malfaiteurs, de transport d’intervention comme les équipes cynophiles par exemple, de recherche de personnes disparues. Plus rarement, le transport d’organes.
Deux interventions ont notamment marqué les équipages cet été. Le 19 août, « un voilier s’est retourné en face du Crotoy avec six occupants à bord. Le Zodiac des pompiers était également sur place, nous avons hélitreuillé une personne », se souvient le gendarme Mickaël Delcourt.
Fin juillet, une femme voulait mettre fin à ses jours et s’était réfugiée sur une falaise pendant trois jours, à Saint-Vigor d’Ymonville, en Seine-Maritime. C’est l’hélicoptère d’Abbeville qui est parvenu à la localiser et la sortir d’une corniche inaccessible aux pompiers, grâce au treuil. La femme a été sauvée d’une mort certaine.

Le Mont-Saint-Michel aussi…
Vu d’en haut, à environ 100 mètres d’altitude, les dangers de la marée montante vous sautent aux yeux. Des îlots de sable se forment en quelques minutes, pour le plus grand bonheur des phoques en colonie sur le sable. « La marée monte très vite, ce phénomène est similaire à celui du Mont-Saint-Michel. La baie n’est pas plate, c’est la seule force naturelle qui peut entraîner un flot qui remonte très vite », précise le capitaine Clerbout.
Deux chasseurs sont aperçus dans la baie du Crotoy alors que la marée remonte. Ils doivent quitter les lieux.Deux chasseurs sont repérés sous l’appareil, qui poursuit sa première reconnaissance. « S’ils sont toujours là à notre prochain passage, on les évacue ! » prévient le pilote.
Dix-sept minutes plus tard, retour à la base et nouvel afflux des touristes qui s’empressent de sortir leurs appareils photo. C’est aussi cela l’hélicoptère de la gendarmerie, la plus grande attraction de la Pointe du Hourdel. Géraldine Pion source

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