Traquer les pirates du haut des airs

lundi 21 décembre 2009

(À bord du NCSM Fredericton) La porte du hangar s’ouvre. Les militaires de la force aérienne s’activent pour reculer l’hélicoptère sur sa plate-forme, située à l’arrière du navire. Dans quelques minutes, le CH-124 Sea King décollera pour effectuer son troisième vol de la journée.

Les pilotes Jason Leslie et Adam Power scrutent les eaux du golfe d'Aden à la recherche d'embarcations suspectes - Photo Daphnée Dion-ViensChaque jour, l’hélicoptère patrouille le secteur à la recherche d’embarcations suspectes. Aujourd’hui, rien d’anormal n’a été signalé jusqu’à maintenant. « Nous sommes les yeux du navire, explique le capitaine Rene Laporte. Notre boulot, c’est de survoler le secteur et de s’assurer que tout est sous contrôle. »

Plusieurs pirates qui ont été interceptés dans le golfe d’Aden jusqu’à maintenant ont d’abord été repérés du haut des airs. Vendredi matin, l’hélicoptère d’un navire de guerre portugais a poursuivi une embarcation avec à son bord des hommes armés, munis d’une échelle. Le tout s’est produit à quelques dizaines de kilomètres du NCSM Fredericton.

Sur la plate-forme, tout est prêt pour le décollage. L’hélicoptère prend son envol. À travers la fenêtre située à l’arrière de l’appareil, on voit tranquillement le navire s’éloigner. À bord, les deux pilotes sont secondés par deux coordonnateurs tactiques. Ce sont eux qui passeront à l’action si une embarcation suspecte est repérée.

Au début de décembre, l’équipe de vol est intervenue pour arrêter un petit bateau qui semblait louche. « Avec les photos prises, on pouvait clairement voir qu’il y avait des Africains à bord qui n’étaient pas en train de pêcher. Nous avons utilisé un panneau d’arrêt géant [écrit en somali] pour leur demander d’arrêter leur embarcation. C’est l’équipe d’abordage d’un navire de guerre portugais qui a finalement procédé à la fouille », raconte le capitaine Matt Fraser.

Sur des yatchs
Les pirates utilisent habituellement des yachts qui se déplacent rapidement. Mais l’hélicoptère Sea King peut voler à une vitesse de 200 km/h, ce qui représente un atout précieux pour un navire de guerre, beaucoup plus lent .

Après deux heures de vol à bord du CH-124 Sea King, aucune embarcation suspecte n’a été repérée. Que quelques bateaux de marchandises aperçus au loin. Après avoir effectué des exercices de tirs d’avertissement, l’équipe se prépare à rejoindre le navire. Encore une fois, ce vol n’aura été qu’une patrouille de routine. « Bien sûr, tout le monde à bord aimerait attraper des pirates, lance Matt Fraser. Mais il y a tellement de navires de guerre dans ce secteur qu’il faudrait être stupide pour tenter une attaque. »

Le capitaine Rene Laporte renchérit : « Notre mission, c’est aussi de prévenir les attaques et de dissuader les pirates. Je ne serai pas déçu si nous n’avons pas l’occasion d’intervenir. Ça voudra juste dire qu’on aura fait notre boulot. » Daphnée Dion-Viens Source

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