Récolter des noix avec un hélicoptère, c’est rapide et rentable !

mardi 13 octobre 2009

Chez les Abisset, si on est nuciculteur de père en fils, on ne craint pas d’innover. Depuis 4 ans en effet, Bruno Abisset, à la tête de l’exploitation familiale, récolte les noix d’une façon plutôt inhabituelle, à l’aide d’un hélicoptère. « C’est rapide et très efficace », confie-t-il.

M. Bruno ABISSET, producteur de noix , utilise un Helicoptere ( force soufflante des pales ) pour recolter ses 17 hectars de noyers - Fabrice ANTERION / Le Dauphine Libere / Photopqr / Hostun (26 Drome)Lundi matin, l’appareil a donc survolé à très basse altitude chacune des rangées des 17 hectares de noyers cultivés par le nuciculteur hostunois. Impressionnant de voir cet hélico raser la cime des arbres, brassant avec force, tel un ventilateur géant, les branches pour faire tomber les noix à même le sol. Avant de procéder au ramassage. Un spectacle surprenant qui, pourtant, est loin de faire l’unanimité. Puisque les tenants de la tradition "nucicole", ils sont nombreux, estiment que l’hélico reste un gadget hors de prix. À tort selon Bruno Abisset. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est moins onéreux et surtout ça ne saccage pas les racines. L’hélico ne secoue pas les troncs, contrairement au vibreur utilisé habituellement ».

« Tout le monde m’a pris pour un fou »
Il a d’abord fallu que l’idée germe, puis mûrisse patiemment, avant que Bruno Abisset ne réussisse à convaincre un pilote. Il a fallu ensuite tester différentes options avant de trouver le bon compromis.
« Si la première année, nous avons récolté un peu tôt, nous avons très rapidement rectifié le tir », concède le nuciculteur. Avant d’ajouter : « Au début, tout le monde m’a pris pour un fou. Personne ne comprenait où je voulais en venir ».
Depuis, les mentalités ont évolué tout doucement, uniquement du côté drômois. Dur, dur parfois d’être un précurseur !

« Il faudrait plus de nuciculteurs »
Désormais, Bruno Abisset n’est plus seul. Il a fait des adeptes, comme Florient Adeno exploitant 20 hectares de noyers à Eymeux. Mais également de petits nuciculteurs comme Janine Carrichon qui possède juste 2,5 hectares.
« Peu importe la taille des parcelles », explique Bruno Abisset, « plus il y a de producteur, mieux c’est. Dans l’absolu, si nous étions plus nombreux, nous pourrions utiliser l’hélico plus souvent et être encore plus efficaces ».
Quoi qu’il en soit, Bruno Abisset a déjà gagné son pari et décroché la pale de la nuciculture ! source
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