Accident d’hélicoptère AS350B3 du SAF

vendredi 9 octobre 2009

Ayant décollé de Dogneville, un pilote du Secours Aérien Français s’est tué hier matin aux commandes de son appareil alors qu’il rejoignait l’aérodrome de Saint-Dizier.
"Il était 7 h 40. J’étais en train de nourrir mes lapins. Tout à coup, j’ai entendu un drôle de bruit dans le ciel ressemblant à celui d’un avion pétaradant. Le village était plongé dans une véritable purée de pois et je n’ai pas compris ce qui se passait."
Après avoir rapidement perdu de l'altitude, l'appareil AS350B3 totalement disloqué, s'est immobilisé entre les arbres - Photo P. GLESSDemeurant au n° 91 de la route de Girovillers, hameau rattaché à la commune de Domjulien, Eliane Rapin tente vainement d’en savoir plus. Elle va aussitôt prévenir sa belle-sœur, Régine, que " quelque chose de bizarre vient d’arriver." A cet instant précis, les deux femmes sont loin d’imaginer qu’un drame vient de se produire au-dessus de leurs têtes. Le doute est hélas vite dissipé. Un hélicoptère du Secours Aérien Français, basé à Albertville, vient de s’écraser un kilomètre plus loin à l’entrée du village de Domjulien.
Dans un premier temps l’appareil à monoturbine de type "Ecureuil" écime une rangée de feuillus située en bordure d’un champ en contrebas. Déséquilibré, il heurte une haie d’acacias avant de s’immobiliser entre deux arbres à moins de trois mètres du muret entourant la propriété d’Eric et Nelly Bertrand.

Un atterrissage prévu à Saint-Dizier
Les parents à la tête d’une famille de trois enfants n’entendent que le bruit du rotor, sans pour autant apercevoir la carlingue piquer au sol en direction d’un chemin de traverse. Un quart d’heure auparavant, le fils de la maison âgé d’une douzaine d’années avait emprunté ce même sentier afin de prendre le bus de ramassage scolaire le conduisant au collège de Vittel.
Alors qu’une odeur de kérosène envahit le paysage embrumé, les premiers sauveteurs découvrent sur place le corps sans vie du pilote, resté coincé dans le cockpit. Seul à bord Alain-Paul Chaffarod âgé de 47 ans et originaire de Faverges en Haute-Savoie, avait décollé de l’aérodrome de Dogneville à 7 h 30 pour rejoindre la base de Saint-Dizier.
Photo P. GLESS
Effectuant un vol pour le compte du Réseau des Transports de l’Electricité, il devait récupérer en Haute-Marne une équipe de techniciens chargés de la surveillance des lignes à haute tension entre les régions lorraine et champenoise. Peu après l’accident les militaires de la compagnie de gendarmerie de Neufchâteau rejoints par le sous-préfet Marc Tochon et les brigades de gendarmerie de transport aérien (BGTA) de Strasbourg, Metz et Nancy, verrouillent le secteur. Pour les pompiers de Remoncourt, Valfroicourt, Châtenois, Gironcourt-sur-Vraine et Dogneville, il s’agit en effet de sécuriser les lieux alors qu’à tout instant l’appareil qui a fait le plein de carburant à Dogneville, menace d’exploser. Au stade actuel de l’enquête, les causes du crash n’ont pu encore être déterminées. Aux dires de certains témoins, Alain-Paul Chaffarod dans un ultime réflexe, a volontairement dévié son "Écureuil" afin d’éviter la commune de Domjulien. Les investigations en cours détermineront si la visibilité quasiment nulle en ce début de matinée automnale ou une défaillance technique, sont à l’origine de la perte de l’hélicoptère et de son pilote. Dominique BATTINI source

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09-10-2009
Accident d’hélicoptère à Domjulien : un mort
Ce matin à 7 h 45, un hélicoptère du secours aérien français d’Albertville (SAF) qui avait décollé de Dogneville pour rejoindre Saint-Dizier (52) s’est écrasé à Domjulien dans le canton de Vittel. On déplore une victime, le pilote seul à bord. Marc Tochon, le sous préfet de Neufchâteau et les services de secours sont sur place. L’hélicoptère s’est écrasé à proximité d’une maison. source
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11-10-2009
Le pilote totalisait 3 200 heures de vol
Hier, dans nos colonnes, nous relations le crash d’un hélicoptère du Saf (secours aérien français) dans les Vosges.
Le pilote, Alain Chaffarod, âgé de 47 ans, était domicilié à Faverges.
Entré dans la société en décembre 1996, il avait enchaîné les contrats comme assistant de vol au sein du Saf.
En 1998, il avait pris la responsabilité, en tant qu’adjoint, de la base de Courchevel pendant l’hiver.
Durant le reste de l’année, il participait aux missions de travail aérien, toujours comme assistant de vol. Mais rattrapé par sa passion, il avait passé son brevet de pilote professionnel.
En avril 2003, il devenait pilote au sein de la compagnie, basée à Albertville. Il effectuait des missions de transport public puis du travail aérien, principalement dans les Alpes et l’Est de la France.
C’est d’ailleurs en inspectant des gazoducs que sa machine s’est écrasée vendredi à Domjullien, dans le canton de Vittel. Père de deux jeunes enfants (3 et 7 ans), ce pilote expérimenté totalisait 3 200 heures de vol. C.L. source

 Cliquez ici pour lire le rapport du BEA.

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