L’enquête toujours en cours

mardi 9 novembre 2004

Le 6 novembre 2003, un hélicoptère de la 11e base de soutien du matériel de Montauban s’écrasait à Caylus et faisait quatre morts.
Il était 11 heures du matin ce 6 novembre 2003 lorsqu’un hélicoptère Gazelle de la 11e BSMAT s’écrasait près de Caylus après avoir heurté une ligne à haute tension.

Funeste destinée que celle de cet appareil réputé sûr et couramment utilisé par l’aviation légère de l’armée de terre (Alat) qui s’est écrasé au lieu dit Guillaumet...Guillaumet comme le nom de ce pilote, Henri Guillaumet, compagnon de Saint-Exupéry, qui s’échoua en 1930 au-dessus de la cordillère des Andes, réchappant miraculeusement de son aventure après avoir marché deux jours et deux nuits dans la neige et le froid. Malheureusement pour le pilote et les passagers de la gazelle SA 342, là s’arrête le parallèle entre l’épopée de ce pionnier et le dramatique accident de Caylus.

Deux enquêtes ont immédiatement été diligentées à la suite de ce crash. L’une confiée à la section judiciaire de la gendarmerie de l’air, l’autre au bureau enquête accident de la Défense (BEAD). La première devait déterminer les circonstances exactes dans lesquelles s’est déroulé ce vol. Elle a permis semble-t-il d’apporter une explication que la hiérarchie de la 11e BSMAT rappelait hier : « Messieurs Alias, Antunes et Arisso appartenaient à la compagnie des approvisionnements. Chargés de la distribution des pièces détachées d’hélicoptères, ils effectuaient un vol de présentation destiné à mieux leur faire connaître les aéronefs qu’ils soutenaient ».

Un pilote expérimenté
La seconde enquête confiée au BEAD n’est en revanche pas encore achevée. On sait que l’appareil a heurté une ligne haute tension de 22 000 volts. Reste à déterminer les causes de cette collision alors que l’adjudant-chef Scornet était aux commandes, « un pilote particulièrement expérimenté qualifié sur tous les hélicoptères en service dans l’Alat, qui totalisait 3600 heures de vol », assure-t-on encore à la 11e BSMAT. Peu après le drame, un ancien enquêteur accident rappelait que « ces lignes trois brins sont l’ennemi principal des pilotes d’hélicos même si à l’école, on apprend à éviter ces saloperies qu’on a beaucoup de mal à voir »... Quelques jours après le drame, un hélicoptère de la gendarmerie de retour sur les lieux du crash confirmait la délicate approche de ces lignes électriques, notamment dans l’hypothèse où la Gazelle aurait volé trop bas. L’altitude à laquelle l’hélico évoluait au moment du drame résultait-elle d’un choix du pilote ou au contraire d’un problème mécanique qui l’aurait amené sur ces lignes ?

Les conclusions de l’enquête, devraient prochainement être en mesure d’apporter des éléments de réponse.

Au quartier Vergnes : l’hommage un an après
Cérémonie sobre et recueillie hier matin dans l’enceinte du quartier Vergnes ou les autorités civiles (Mme la préfète, Mme la députée maire de Montauban) et militaires (général Maral représentant le commandant de la région terre sud-ouest, colonel Cahuet, directeur régional du matériel, officiers du groupement de gendarmerie) se tenaient aux côtés des familles et des amis des quatre victimes du crash de Caylus. À l’issue d’une prise d’armes en présence de l’ensemble des personnels de la base et d’une courte prise de parole du colonel Thenaisie, commandant la 11e BSMAT une plaque commémorative a été dévoilée, saluant « la mort en service commandé » des quatre victimes : l’adjudant-chef Scornet, le pilote, et ses trois passagers : Robert Alias, Georges Antunes et Gérard Ariso, personnels civils de la 11e BSMAT. Dans son allocution le colonel Thenaisie évoqua « le choc terrible » qu’engendra cet accident, « une épreuve immense pour les familles, pour notre communauté »...Dans la grisaille de ce matin de novembre et face aux familles dignes dans leur douleur, le commandant de la 11e BSMAT rappela encore que « les proches auront toujours besoin de notre soutien… afin que toujours ils trouvent auprès de leurs amis, de nous tous, une fenêtre ouverte et qu’ils voient la lumière au bout des ténèbres ».

À l’issue de cette cérémonie, les familles et les proches des victimes étaient invités à prendre une collation chaude dans un hangar de la base. P.Mz source

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