ERDF surveille les lignes électriques par hélicoptère

mardi 22 septembre 2009

Chaque année, la moitié du réseau est surveillée par hélico pour prévenir les pannes. En 2009, ce sont les deux tiers.
Il faut avoir le cœur bien accroché. L’hélicoptère suit la ligne électrique, pique sur le nez pour faire un virage à quasi 360°. « Les gens croient qu’on fait des acrobaties mais cela permet d’économiser de la puissance et c’est donc plus sûr », explique le pilote, Michel Cardetti. L'hélicoptère longe les lignes par la droite car cet appareil -l'Ecureuil- vire très facilement de ce côté. Il peut aussi faire du vol stationnaire face à un poteau (comme ici) pour détecter plus précisément une anomalie. Il est employé de Biarritz hélico, qui fait de la surveillance de ligne électrique par hélicoptère, pour ERDF1. L’entreprise a obtenu ce marché sur appel d’offre et travaille de l’océan à la Lozère.

Hier, le pilote, son navigateur Denis Courouble et deux observateurs techniques, Alain Martiquet et Olivier Veillon, anciens d’EDF, sont arrivés sur l’aérodrome gersois. Un des opérateurs a rejoint le second appareil en maintenance à Auch avant que le groupe parte pour le Tarn.

Une occasion d’expliquer cette tâche et de faire une démonstration. Le réseau haute tension niveau A (alias moyenne tension) du Gers compte 6 300 km de lignes aériennes. Chaque année, ERDF fait surveiller la moitié d’entre elles par hélicoptère. Un observateur technique relève les anomalies, les identifie, les transmet à ERDF avec leur position GPS. Les plus graves sont traitées dans le trimestre, les autres dans le semestre ou l’année. 300 anomalies ont été détectées cette année, dont la moitié de niveau un. Cela permet ainsi de prévenir les incidents. En raison de la tempête Klaus, ERDF a augmenté la cadence. Cette année, 4 300 km de réseau sont en cours de visite, essentiellement dans l’ouest.

Dans chaque appareil, un pilote, un navigateur, un opérateur technique qui repère les anomalies. « Et ils ont l’œil », assure Michel Cardetti, « Alain peut vous repérer un fil de 2 cm détorroné
[détressé]
 ». Durant toute la surveillance, l’appareil vole presque au niveau des fils, à 30-40 km/h. La sécurité est très stricte. Un petit bois, on s’élève. A l’approche d’une maison, l’hélico fait un détour. Puis c’est un troupeau de vaches. Là aussi, on s’élève. « Et encore, c’est des marrons, elles ne sont pas trop stressées », commente le pilote. « Les blanches et noires, c’est horrible », ajoute le navigateur. Toutes ces zones qui n’ont pu être vues sont signalées et seront inspectées à pied. Puis on arrive sur le réseau maillant, le plus petit. L’appareil suit la ligne, fait des virages à angle droit puis une pirouette pour revenir sur une anomalie : des branches trop proches de la ligne et qui commencent à griller. Pâlots, les néophytes ne parlent plus. « Et encore, le Gers c’est une zone facile. En montagne, c’est autre chose », dit le pilote. source

1. A Auch, RTE (réseau de transport d’électricité) dispose de son propre hélico mais cette « filiale » d’EDF est cantonnée aux lignes à haute tension.

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