Ces sauveteurs venus du ciel

lundi 14 août 2006

Seul hélicoptère de la Sécurité Civile en Basse-Normandie, Dragon 50 est basé près de Granville. Ses missions : sauvetage en mer et transport de blessés.
« Désolé, nous partons sur Caen. Au moins deux heures de vol », annonce le chef mécanicien Gilles Martin. Un rendez-vous avec un journaliste n’empêcherait pas le départ en intervention du pilote et du mécanicien-treuilleur d’astreinte ce jour-là. Mais ce n’est qu’une blague. La journée est calme sur la base de la Sécurité Civile de Granville, située exactement à Bréville-sur-Mer. Le chef mécanicien Gilles Martin (à gauche) et le pilote Patrick Lefèvre composent un des trois équipages du Dragon 50 de Granville, toujours prêt à intervenir - Photo Ouest-France Dragon 50 (50 car il est dans la Manche), patiente tranquillement dans sa belle livrée jaune et rouge. « Parfois, nous enchaînons les sorties », raconte Patrick Lefèvre, pilote dans la Sécurité Civile depuis 1996. Certains jours, nous restons à la base à attendre la sonnerie spéciale des alertes, en rédigeant les rapports de mission, le courrier, « laissé de côté lors des interventions ».
Le mécanicien se charge de la maintenance de l’hélicoptère, un EC 145, fabriqué par Eurocopter et en service à Granville depuis 2004. « Plein de carburant à chaque retour de vol, vidange toutes les 25 heures », énumère-t-il. La machine doit toujours être disponible. Le Dragon 50 se partage le nord-ouest français avec les Dragons du Havre, de Brest et de Lorient. Son périmètre habituel s’étend de l’extrémité est du Calvados aux îles de Bréhat. Son rayon d’action en mer, sans ravitaillement, est de 100 nautiques (185 km).
« Le Cross Jobourg ou le Corsen de Brest appellent pour les évènements en mer, le Codis pour la terre. Nous ne décidons pas où nous intervenons, et sur quelles situations », explique le pilote. 30 % des interventions se déroulent en mer, le reste à terre. Sauvetage sur des bateaux, transports de personnes du lieu d’un accident jusqu’à un hôpital, « les missions sont diverses, assure le pilote. Seule constante : c’est du sérieux ».
Des plaisanciers ou des pêcheurs en difficulté à secourir ; sur route, le grand brûlé à transporter rapidement vers une unité spécialisée : « Les interventions en mer sont délicates. Lorsque nous hélitreuillons des victimes sur un bateau qui gîte beaucoup, je dois maintenir l’appareil le plus stable possible », explique Patrick Lefèvre.
Le pilote et le mécanicien-treuilleur ne se chargent que de la technique. Ils sont accompagnés de deux pompiers plongeurs pour les évènements en mer, et d’une équipe médicale à terre. Le pilote l’assure : « C’est un travail d’équipe où tout le monde doit être au top ». Guillaume TALLON. source

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