Les "Alouette II" belges retirés du service

mercredi 9 septembre 2009

L’armée a mis mercredi à la retraite - un peu prématurée - un de ses plus anciens serviteurs, l’hélicoptère "Alouette II", à quelques semaines seulement du 50ème anniversaire de son entrée en service sous les cocardes belges.
L'Alouette II - Photo Eddy "Bink" Kellens (www.mil.be) Trois "Alouette", les dernières en état de vol, ont effectué une ultime présentation sur la base aérienne de Bierset, devant un parterre de plusieurs centaines d’anciens pilotes et mécaniciens et en présence du ministre de la Défense, Pieter De Crem.
Il s’agissait de leur tout dernier vol, avant leur mise à la retraite et leur vente, en compagnie d’une vingtaine d’appareils déjà retirés du service, à la société bruxelloise Mad Africa Distribution pour 900.000 euros - alors que le ministère de la Défense n’espérait en retirer qu’un demi-million d’euros.
L’"Alouette" était sur le point de fêter ses 50 ans au sein de l’armée belge, qu’elle a servi en Europe, mais aussi en Afrique - y compris au Congo alors belge - et même en Antarctique, lors de deux expéditions dans les années 1960.
Les trois premiers exemplaires, immatriculés de A1 à A3, avaient en effet été livrés le 26 octobre 1959 directement aux unités belges stationnées en Allemagne - pour éviter le paiement de taxes -, en faisant escale à la Plaine des Manœuvres à Bruxelles.
Au total, l’armée avait acheté 81 "Alouette II", en plusieurs tranches en 1959, 1960, 1967, dans deux versions différentes, équipées respectivement d’une turbine Artouste et Astazou, pour l’Aviation légère de la Force terrestre (ALFT), dissoute en 2003. Elles ont accumulé des centaines de milliers d’heures de vol.
Seuls trois appareils étaient encore opérationnels au sein du wing d’hélicoptères de Liège-Bierset, dans l’espoir de les maintenir en service jusqu’en 2011. Le couperet est toutefois tombé le 26 mars dernier, lorsqu’a été annoncée, à la surprise des utilisateurs, la décision de les mettre en vente publique, tout comme vingt autres appareils retirés du service et stockés sur la base de Weelde (province d’Anvers).
L’ensemble a été vendu à la société bruxelloise Mad Africa Distribution, pour un montant de 900.000 euros, selon le ’Le Moniteur’ de vendredi dernier. Le responsable de cette société, David Verly a admis qu’il comptait revendre les hélicoptères. "Éventuellement à Madagascar", même si "rien n’est encore fait", a-t-il précisé.
Des rumeurs insistantes avaient circulé voici quelques mois sur la vente de ces "Alouette" à Madagascar, un pays qui tente de sortir d’une grave crise politique grâce à un accord signé le 9 août par les quatre chefs de file des principales formations politiques de la Grande Ile.
M. De Crem (CD&V), avait toutefois précisé début juillet que ces 23 hélicoptères sont "entièrement démilitarisés" et "l’équipement militaire enlevé ne fait pas et ne fera pas l’objet d’une vente". Étant démilitarisés, les "Alouette" ne tombent pas sous le coup de l’arrêté royal du 8 mars 1993 réglementant l’importation, l’exportation ou le transit d’armes, de munitions et de matériels spécialement utiles à un usage militaire ou de maintien de l’ordre et de la technologie y afférente, avait-il précisé.

Construit à plus de 1.600 exemplaires, l’"Alouette II", un hélicoptère léger polyvalent, a été retiré du service dans la plupart des nombreuses armées qui l’ont utilisé. La Belgique en était le dernier utilisateur en Europe.
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Après 50 ans, adieu aux hélicoptères Alouette
Ce sont les 3 derniers exemplaires d’Alouette II encore en service de l’armée belge. Ce mercredi, sur la base militaire de Bierset, les 3 hélicoptères se sont élevés une dernière fois pour un vol d’adieu. source

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