Hélicoptères : un été presque tranquille

lundi 7 septembre 2009

Au terme de deux mois placés sous haute surveillance et de contrôles intensifs, l’association Halte hélico annonce une baisse de 40% des nuisances.
Par rapport à l’an dernier, la situation s’est considérablement améliorée. À tel point que Jean-Claude Molho, président de l’association Halte hélico, et ses quelque 550 membres, ont retrouvé le sourire. Durant l'été, les compagnies ont eu droit à vingt mouvements autorisés par jour - Photo F. Fernandes/S. Louvet Grâce à la venue de la nouvelle sous-préfète, Corinne Orzechowski, installée depuis peu, les hélisurfaces ont fondu comme neige au soleil. « D’une centaine recensée en 2008, il n’en reste plus qu’une dizaine, note avec satisfaction Jean-Claude Molho. Une baisse de 40 % des nuisances a donc été enregistrée. Trois ont par ailleurs été fermées dans le courant du mois de juillet pour des raisons de sécurité et d’environnement ».

Des réunions hebdomadaires
Là encore, la représentante de l’État n’est pas étrangère à ce resserrement. Mettant en place un observatoire de surveillance, instituant des réunions hebdomadaires durant l’été aux Marines de Cogolin, avec la direction générale de l’aviation civile, le Groupement des transports aériens (GTA) de la gendarmerie, des représentants des cinq compagnies d’hélicoptères présentes sur le golfe ainsi que l’association de défense et les gendarmes de l’air, Corinne Orzechowski a géré presque au jour le jour ce dossier sensible.

« On faisait le point en rapportant les nuisances semaine par semaine. Les abus ont ainsi été résolus. Le point très positif est la venue des gendarmes de la GTA. Cette présence sur le terrain a calmé les opérateurs. Peu d’infractions ont été relevées. Il faut toutefois dissocier les hélisurfaces publiques, soumises à la réglementation, et les hélisurfaces privées - une dizaine dans le secteur - appartenant à des propriétaires d’hélicoptères résidant sur le golfe », note le président de Halte hélico.

L’hélisurface en mer toujours à l’étude
Durant l’été, les compagnies ont donc eu droit à 20 mouvements autorisés par jour - 200 annuels en tout -, à des horaires également très contrôlés : de 10 h à 13 h et de 16 h à 20 h.

Jean-Claude Molho met toutefois un bémol : certains opérateurs ont en effet atterri sur des zones privées et certaines dérives ont été notées. « Le Groupement des transports aériens et la sous-préfète ont bien géré le problème. Des constats ont été effectués pour ramener les transporteurs à la raison. Il faut également noter que l’hélisurface de Grimaud a fermé de 13 h 15 à 15 h 45 afin de limiter les nuisances sonores ».

Quant au projet d’hélisurface en mer, sur lequel travaillent l’État et les maires de Saint-Tropez, Gassin et Ramatuelle, le président de Halte hélico est confiant. « Je souhaite qu’elle soit opérationnelle très vite. Par ailleurs, la régulation des rotations sera améliorée par un décret ministériel en cours de préparation. Dès l’an prochain, il y aura de nouvelles règles. J’en suis le co-auteur en tant que membre de la commission nationale du bruit. C’est indéniable, sur le golfe de Saint-Tropez, les riverains ont moins subi que par le passé. Mais il ne faut pas oublier que la conjoncture économique a peut-être joué en notre faveur, avec un trafic en baisse », souligne le président.

Au terme d’un été relativement calme, les défenseurs ne crient donc pas victoire trop vite. Et travaillent déjà pour préparer l’été 2010.J. J. jjoannier@varmatin.com source

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