En moto ou dans l’hélico, les gendarmes sont partout

samedi 5 septembre 2009

Sécurité routière. Les chiffres sont très mauvais dans le Gers. Une vaste opération de contrôle a donc démarré hier. Elle se poursuivra tout le week-end.
Vingt-deux personnes ont déjà perdu la vie sur les routes du Gers depuis le début de l’année, soit huit de plus que l’an dernier à la même époque. Pire encore, l’indice de gravité des accidents a augmenté d’un tiers au cours des trois dernières années, si bien qu’on a ici 96,02 % de « chances » d’être blessé ou tué lorsqu’on a un accident alors que le risque tombe à 57 %, en moyenne, dans le reste de la France. Traduction, si vous perdez un jour le contrôle de votre véhicule, vous aurez quasiment deux fois plus de « chances » de mourir ou d’avoir des séquelles à vie dans le Gers qu’ailleurs ! Intolérable pour le préfet Denis Conus et la procureure Chantal Firmigier-Michel qui ont décidé de changer leur fusil d’épaule en terme de sécurité routière.
L'hélicoptère a symboliquement terminé sa mission à Ordan-Larroque, juste avant le radar automatique, non loin de l'endroit où un choc frontal a causé la mort de trois personnes, le 17 août - Photo DRPremière conséquence : le préfet a demandé et obtenu le soutien de la section aérienne de Toulouse qui a envoyé un hélico hier dans le Gers.
A 16 h 15, premier briefing avec le capitaine de l’Estoile qui présente la carte du département au pilote, sur l’aérodrome d’Auch. Les cibles : la RN 124 direction Nogaro, secteur où trois personnes ont perdu la vie le 17 août, mais aussi la RD 924 et la RD 931.
Le préfet Denis Conus approuve ce choix. « La ligne continue, c’est trop souvent facultatif dans le Gers. Le vendredi, les gens ont envie de rentrer très vite chez eux. C’est une période où se concentrent les accidents avec les départs de week-end en plus ».
« Et comme je suis de permanence, les contrevenants auront la réponse pénale immédiatement », intervient Chantal Firmigier-Michel.
Attention à la saisie du véhicule.
Avant de suivre les patrouilles au sol sur le terrain, la procureure prévient : « Je n’ai aucun état d’âme en matière de répression, car un chauffard au volant a un comportement aussi criminel qu’un voyou derrière son arme de poing susceptible de tirer. La loi nous autorise à prononcer la confiscation du véhicule dans certains cas, ou à demander son immobilisation jusqu’au passage devant le tribunal avec paiement des frais de gardiennage au contrevenant. C’est un outil que nous utilisions très peu jusqu’ici. Mais si ça continue, j’appliquerai ce dispositif ».
Le préfet reprend : « On vise une minorité qui se tue et qui tue ». Voilà les chauffards prévenus ! Béatrice Dillies source

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