NH90. Le Saint-Bernard des mers se fait attendre

lundi 31 août 2009

Le remplaçant du Super-Frelon, l’hélicoptère de sauvetage maritime, poursuit sa phase de qualification dans le sud de la France. Il n’assurera pas sa première alerte à Lanvéoc (29) avant deux années.
Moins gros que le Super-Frelon, mois gourmand et également un peu moins bruyant, le NH 90 version marine (NFH) va encore se faire attendre. Photo Marine NationaleÀ 45 ans passés, les Super-Frelon devront tenir le choc deux années supplémentaires. Un tour de force pour des appareils qui ont déjà beaucoup donné, dans les plus diverses conditions atmosphériques. Le très attendu NH90 (construit par Eurocopter) n’en finit plus de se faire attendre. Après les retards industriels et commerciaux, la spécificité des modèles (terrestres ou maritimes) entraîne des adaptations et des qualifications qui rallongent les délais de livraison. Pas question de faire voler ce nouvel hélicoptère lourd avec son équipage au grand complet (5 à 7 personnes) sans réunir l’ensemble des conditions de sécurité. Aux qualifications techniques, il convient d’accumuler les nombreuses heures de formation pour les pilotes découvrant ce tout nouvel appareil.

Son cousin à l’ouvrage
L’hélicoptère que l’on a vu évoluer assidûment cet été au-dessus de la pointe bretonne est son proche cousin, un Caracal de l’armée de l’air arrivé en renfort à Lanvéoc. Assez proche du NH 90, il ne passe pas inaperçu avec son gabarit et son volume sonore (toutefois légèrement inférieurs au Super-Frelon). Nettement plus moderne que le Super-Frelon, le NH 90 dispose des dernières innovations technologiques en matière de pilotage, de recherches et de récupération en mer. Une véritable révolution pour les pilotes habitués aux commandes archaïques, du Super-Frelon. Par exemple, on sait que les calculs d’emport de carburant seront simplifiés sur le NH90 en raison d’un système de purge des réservoirs qui équipe la plupart des aéronefs modernes. Plus besoin de calculer la quantité précise à embarquer afin d’assurer en toute sécurité les hélitreuillages et les évacuations les plus lointains. « Il reste quelques procédures de qualifications techniques à réaliser d’ici la fin de l’année », commente le service de communication de la Marine. « Et nous recevrons notre premier appareil d’ici le milieu de l’année 2010. La première alerte Secmar, à Lanvéoc, ne pourra s’effectuer qu’à l’issue de l’ensemble des qualifications ». Courant 2011 ou début 2012.

Sur simulateur
« La formation des équipages commence sur simulateur durant ce mois de septembre à Marignane (Bouches-du-Rhône). Cette formation vise à disposer d’une équipe initiale de pilotes aptes à évaluer la machine sur un plan opérationnel dès sa réception. Cette équipe sera chargée d’écrire les procédures de vol et de former au plus tôt les premiers équipages qui prendront l’alerte Secmar à Lanvéoc », continue l’état-major. « Ce n’est qu’à l’issue de cette phase que la date de la première prise d’alerte par le NH90 pourra être déterminée avec précision ». Stéphane Jézéquel source

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