CRS ou gendarmes, spécialité : "anges gardiens" en montagne

dimanche 23 août 2009

On les connaît peu et pourtant... Ils répondent présents toute l’année. 24 heures sur 24. Deux CRS une semaine ou deux gendarmes la suivante, épaulés d’un pilote et d’un mécanicien de la sécurité civile, prêts depuis leur base de l’aéroport de la Llabanère à sauter dans l’hélicoptère Dragon 66 au moindre appel de détresse. Leur spécialité ? Sauveteurs en montagne.
Photo Ph. RouahMilitaires affectés au peloton de gendarmerie de haute montagne (PHGM) ou policiers rattachés aux unités spécialisés des compagnies républicaines de sécurité (CRS), épaulés par la Sécurité Civile pour les moyens aériens et les services du SAMU selon la gravité des blessures des victimes, ils assurent toutes les opérations en zone d’altitude sur un champ d’action couvrant les 3/4 du département. Ils sont donc 15 au total (un poste avancé est implanté à Osséja pour les gendarmes et à Mont-Louis pour les CRS où, en alternance, 5 agents tiennent une permanence pour parer au plus pressé en cas de mauvais temps ou pour certaines interventions de nuit.) à réaliser plus de deux cents interventions par an.
Appelés pour des accidents ou des malaises lors de randonnées, de sorties canyoning ou d’escalades de grande voie, pour des recherches de personnes disparues ou décédées jusqu’au renfort sur les avalanches. Dernièrement encore, après qu’une passerelle a été arrachée par l’orage, ils sont allés récupérer 18 personnes bloquées dans le canyon de Saint-Vincent.
Des opérations de secours spécifiques, comme les assurent en plaine les sapeurs-pompiers du Grimp (groupe d’intervention et de reconnaissance en milieu périlleux), qui font que ces hommes, issus des forces de l’ordre, ont déposé leur képi et leurs armes, pour se doter d’une formation pointue au sauvetage en montagne, peaufinée en permanence lors de stage d’entraînement, outre les divers diplômes d’état (moniteur d’escalade, ski, spéléologie) dont ils sont titulaires.
Des connaissances, une expérience affûtée à flanc de rocheuses et des moyens technologiques dernier cri pour les interventions délicates, notamment quand il leur faut décoller de nuit.
Pour ce, les sauveteurs disposent en effet depuis 5 ans maintenant de jumelles à visions nocturnes troisième génération qui permettent de repérer une bougie, un briquet, ou même le voyant d’un téléphone portable allumé dans le noir, depuis Perpignan jusque sur les pentes du Canigou. Sans compter que les pilotes d’hélicoptère de la Sécurité Civile, qui transportent les sauveteurs sur les lieux, ont acquis une formation spéciale pour l’utilisation de ce matériel, pour le sauvetage, le treuillage, le secours en mer, le vol aux instruments... Un dispositif bien rôdé qui a permis récemment encore de porter secours à un groupe de 10 randonneurs de nuit dans le Canyon du Cadi, a raison de 24 hélitreuillages. Comme quasiment tous les jours en cette période estivale où la fréquentation est logiquement plus importante et les accidents plus probables.
Néanmoins, les sauveteurs restent philosophes. "Il ne s’agit pas forcément d’imprudences. Les accidents existent en montagne. Il faut le savoir. On est là pour cela. C’est tout", disent-ils.
Tel un écho à leur vocation, à la passion pour cette montagne qu’ils connaissent bien, et pour laquelle ils ont tous fait le choix d’intégrer ce service un peu à part. Pour donner une autre image des CRS et de la gendarmerie, dévoués au secours à la personne. Tel des gardiens de la paix qui seraient devenus les anges gardiens de la montagne. Laure Moysset source

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.