Non, la Cité des sciences n’est pas sur le point d’ouvrir une exposition consacrée aux volatiles : l’Alouette qui va bientôt se poser au musée du parc de la Villette (XIXe ) vole, certes, mais elle est rouge flamboyant, a un moteur de 870 CV et appartient à la prestigieuse série des hélicoptères conçus par Sud-Aviation.
Offerte par le ministère de l’Intérieur, l’Alouette III immatriculée Delta-India va donc passer paisiblement sa retraite accrochée dans le grand hall de la Cité des sciences, au-dessus des escalators, à partir de la rentrée. « L’Alouette arrivera par les airs le 17 août, où elle sera totalement inertée, explique-t-on à la Cité des sciences. Le carburant sera vidangé ainsi que l’huile moteur, la batterie sera retirée, afin qu’elle puisse être exposée sans danger ».

En attendant le Rafale
Ce n’est pas la première fois qu’un appareil aérien est exposé à la Cité des sciences. Longtemps, un Mirage IV, bombardier nucléaire, a fait les beaux jours des amateurs d’aviation avant de quitter la Cité des sciences en avril dernier. Sur le parc, le succès du sous-marin « Argonaute » ne se dément pas. La Cité des sciences attend maintenant le don d’un avion de chasse Rafale par la société Dassault, ce qui permettrait de proposer des animations consacrées à l’aéronautique en complément de l’Alouette.
Petit à petit, toutes les Alouette III (conçues en 1962) encore en service en France partent à la retraite. Elles sont remplacées par des hélicoptères plus récents construits par la société Eurocopter. Très appréciée des services de secours, l’Alouette pouvait emporter deux civières et un assistant médical, ce qui en faisait la « chouchoute » des opérations de sauvetage des pompiers ou de la sécurité civile. Celle qui va se poser définitivement dans le XIX e arrondissement a ainsi participé à l’opération spectaculaire de sauvetage sur les Champs-Elysées lors de l’incendie du Drugstore le 28 septembre 1972. S.R. source