Quand un véhicule volé est équipé d’un système de géolocalisation, sa traque est presque un jeu d’enfants pour les gendarmes. Démonstration
Un soir, tout récemment à l’aéroport de Bron. Un hélicoptère et deux véhicules de la gendarmerie s’apprêtent à partir en mission. Tout ce qu’ils savent, c’est qu’ils sont à la recherche d’une Mégane bleue. Où est-elle ? Ils n’en ont aucune idée.
Au moment où ils décollent, le lieutenant Buhod et le chef Petit, respectivement pilote et assistant mécanicien, ont les yeux rivés sur un petit boîtier. C’est le Traqueur. Ce système de géolocalisation a déjà capté le signal du véhicule volé, grâce à quatre antennes fixées sous l’hélico. A partir de là, c’est presque un jeu d’enfant. Une flèche donne la direction au pilote, et une barre grossit au fur et à mesure que l’on touche au but. Aussi simple que dans une console de jeu. Nous voilà partis en direction du Nord-Isère avec une flèche comme guide. A l’approche de Saint-Pierre-de-Chandieu, la barre horizontale commence à s’affoler. Sur les hauteurs de la commune, dans un secteur boisé, elle indique cette fois 100 %, tandis que la flèche directionnelle semble inviter l’hélico à faire des rotations. Bingo. La Mégane bleue chassée est à la verticale, à une centaine de mètres en dessous. Les véhicules au sol arrivent à leur tour et appréhendent sans mal le conducteur qui avait pris la fuite à travers champs. Cela faisait un peu plus de dix minutes que l’on avait décollé… Et même si l’intervention était un exercice, c’est à peu près la moyenne dans la réalité. Parfois même moins.
La distance n’est pas un obstacle. Récemment, l’hélico parti de Genas a reçu aisément le signal d’un véhicule volé qui se promenait à Dardilly. Comment marche ce système traqueur ? C’est une puce dissimulée dans votre voiture. Indécelable, sans aucun signe distinctif extérieur, elle peut être activée par la société qui la commercialise dès lors que le véhicule est volé. Le système entre en émission et, à partir de là, c’est presque un jeu d’enfant pour les gendarmes qui sont avisés et qui n’ont plus qu’à déployer les quatre antennes sur le toit de la voiture (sur l’hélico, elles sont fixées) pour recevoir le signal. La technologie fonctionne dans les sous-sols ou les garages. Comme avec cette Ferrari volée et enfermée dans un box d’une ville du sud lyonnais. L’hélico avait localisé le lieu et c’est en passant doucement avec la voiture devant les garages que la belle italienne a été localisée. Le système gagne aussi le monde du bâtiment qui fait face à une recrudescence des vols d’engins sur les chantiers. Récemment, une mini-pelle volée à Villeurbanne a été retrouvée quelques heures après sur le parking d’un immeuble à Feyzin. Xavier Breuil source