Secours aériens de la gendarmerie (DAG) de Briançon, PGHM et CRS de montagne

jeudi 7 juin 2018

Quelques gouttes de sang perlent de son oreille droite. Jambe droite comme désarticulée, l’axe du bassin à plus de 60° des épaules. Un œil légèrement ouvert et l’autre fermé, lèvres tremblotantes. Des gémissements irréguliers, comme une protestation. Il fait beau, très beau. Le ciel d’azur pourrait laisser penser à une belle journée estivale mais un insupportable drame fusille l’atmosphère…

Quelques instants plus tôt, les deux amoureux, marchant sur le chemin au dessus, entendent de drôles de gémissements, râles sourds.
« C’est quoi ce bruit ?  »
« Sûrement un mouton ou une chèvre coincés dans un fourré ?  »
Un gars dévale la pente, surexcité, tendu : « il est où ? Il a disparu juste après le décollage » !
Tous les trois descendent droit le long de l’escarpement sur une centaine de mètres et trouvent le parapentiste encore accroché à sa voile, immobile, au sol. Une image de pantin, corps vrillé, du sang …
Très rapidement l’un des deux randonneurs saisit son téléphone portable, avant même de s’approcher du corps. Les deux autres, paniqués, viennent à proximité immédiate du parapentiste.
Celui-ci avait décollé le premier de son groupe, quelques minutes plutôt, quelques centaine de mètres au dessus, depuis l’aire d’envol de Puy Aillaud, sur la commune de Vallouise.
Les conditions aérologiques étaient loin d’être optimales…Le vent du nord juste au-dessus du décollage, face sud, cisaillât le parapente qui se fermât à droite sur environ la moitié de son envergure.
Brusque rotation sur 360°, cataplexie du pilote incapable de réagir. Impact violent sur le sol, de plein fouet, écrasement dans la pente raide et escarpée, mi broussailles, mi roches acérées.
Le numéro des secours, le 112, ne sonnât qu’une fois avant que le Codis de Gap (centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) ne réponde à l’appel, demandant à son interlocuteur d’abord de se calmer, puis de commencer par dire son nom, se localiser et indiquer précisément et succinctement la nature de l’accident.
Le centre d’appel mit le témoin, fébrile et tremblant, en attente pour lancer les secours. L’opérateur revint vers l’homme au téléphone pour lui demander plus de précisions (mieux décrire le lieu, expliquer la situation de l’accidenté etc.) afin de bien aiguiller, guider, les intervenants.

Alerte au détachement aérien de la gendarmerie (DAG) de Briançon dans le nord des Hautes Alpes. Le Codis signale une demande d’intervention sur la commune de Vallouise. Le pilote, le mécanicien navigant et les deux secouristes d’astreinte ce jour là se pressent vers Choucas 05, l’hélicoptère EC 145 des secours. Décollage en quelques minutes pour récupérer le médecin, déjà alerté, sur le toit de l’hôpital des Escartons à quelques centaines de mètres de là. (...) Lire la suite sur ovalp.com

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