Voici le nouvel hélicoptère du Samu de la Dordogne

lundi 18 septembre 2017

La société Babcock a obtenu le marché des transports sanitaires de la Région, dont l’hélico de Périgueux, opérationnel 7 jours sur 7, jour et nuit.
L’hélicoptère du Samu 24 bien visible sur la plateforme du centre hospitalier de Périgueux, est devenu jaune fluo depuis le 1er septembre. C’est le seul signe extérieur du changement d’opérateur : la société Babcock France a remporté un appel d’offres des Samu de la Nouvelle-Aquitaine et a remplacé Mont-Blanc Hélicoptères.
Périgueux est l’une des cinq bases d’hélicoptères du Samu régional (avec Bordeaux, Limoges, Bayonne et Poitiers). « Depuis 2014, il est opérationnel 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, car la Dordogne est un secteur où de nombreux points ne peuvent être atteints en trente minutes par la route, explique le docteur Michel Gautron, patron du Samu 24. C’est important d’avoir la même offre de soins partout dans le département. » Un service qu’il connaît bien pour y travailler depuis vingt-six ans.
Une simulation d’évacuation sanitaire avec des équipes du Samu 24 et de Babcock sur l’héliport de Périgueux.

Pour assurer ce service d’urgence en continu, cinq pilotes se relaient sur des plages de douze heures (de 8 à 20 heures et de 20 à 8 heures). Cinq assistants de pilotage rendus obligatoires depuis 2016 sont également d’astreinte. Un mécanicien complète l’équipe. Comme pour les ambulanciers et médecins, les pilotes disposent d’une chambre-bureau dans les locaux du Samu pour pouvoir partir en quelques minutes. Seul petit inconvénient, l’héliport est à quelques centaines de mètres de ces locaux.
L’équipage se compose aussi d’un médecin et d’une infirmière. Il ne reste plus dans l’appareil qu’une place assez étroite pour le brancard du patient sanglé dans son matelas coquille. Les personnes de plus de 130 kilos ne peuvent pas être prises en charge. Le Samu effectue deux types d’interventions : primaires pour évacuer des accidentés ou des malades au pronostic vital engagé (infarctus, AVC…) et secondaires entre hôpitaux (de Périgueux ou Bergerac vers Bordeaux ou Limoges, mais aussi de Sarlat vers Périgueux depuis que l’hôpital de la sous-préfecture a réduit ses services).

Babcock a repris une bonne partie de l’équipe précédente et réaménage l’héliport. La cuve de carburant récupérée par l’ancienne société est actuellement remplacée par un camion-citerne. La bulle-atelier a été récupérée : l’hiver, elle sert à abriter l’aéronef quand il gèle ou qu’il neige. Ce sont les limites d’utilisation de l’hélicoptère.
Bruno Kerfourn, l’un des pilotes nouvellement arrivé en provenance du Samu de Brest, adore ce métier « où les missions ne se ressemblent jamais ». Ce Breton, ancien de l’aéronavale qui a pratiqué le sauvetage en mer, a 5 500 heures de vol au compteur. « Un pilote de Samu doit être serein en toutes circonstances et savoir dire non quand il faut. »

L’hélicoptère dédié au Samu 24 est un Airbus EC 135 T2 bimoteurs, assez récent, fabriqué par l’ancienne entreprise Eurocopter. Ce type de machine fiable et passe-partout coûte entre 5 et 8 millions d’euros selon l’équipement. La santé n’a pas de prix.

Babcock détient désormais 60 % du marché
Le nouvel exploitant de l’hélicoptère du Samu 24 est la filiale française d’une multinationale britannique qui emploie 30.000 personnes dans le monde dans l’aéronautique, la défense, le nucléaire… En France, la société Babcock assure désormais 60 % des transports sanitaires héliportés avec 33 machines basées desservant 28 hôpitaux. Cette société, installée au Cannet dans les Alpes-Maritimes, emploie 280 personnes en France. Elle assure aussi la maintenance d’hélicoptères civils et militaires, ainsi que la formation de pilotes dans les Landes avec sa société Hélidax. Elle devrait aussi proposer de la formation pour des pilotes militaires à Cognac (16).

Chez Babcock, on apporte un grand soin au recrutement des personnels pour ces missions de service public, comme l’explique son directeur commercial Christophe Mauron. Ce sont souvent d’anciens militaires rôdés à toutes les missions. (...) Lire la suite sur sudouest.fr


06-10-2017 Un hélico prêt à décoller 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 pour les secours d’urgence en Dordogne
C’est l’un des rares départements à être équipé d’un hélicoptère disponible à tout moment. Le samu de la Dordogne peut ainsi aller chercher des victimes en moins de 20 minutes en tous points du territoire. Un atout majeur dans l’un des plus vastes départements de France.
"On se déplace à 250 km/h ce qui fait que chaque point de la Dordogne est à moins de vingt minutes d’hélicoptère de l’hôpital de Périgueux" assure le pilote, chef de base de l’hélico du samu 24.

Plutôt rassurant quand on connaît les distances et les routes parfois étroites et tortueuses de ce département dont la superficie dépasse les 9000 mètres carrés et où la longueur nord sud et est ouest atteint respectivement les 126 et 116 km.

L’équipe d’urgence de l’hélicoptère du samu est composée d’un pilote, d’un assistant technique au sol, d’un médécin et d’une infirmière urgentiste.

"On est équipé comme une ambulance, on dispose de tout le matériel pour prendre en charge les pathologies de l’urgence. L’infirmière est à la tête du patient et le médecin se trouve directement à proximité pour intervenir le cas échéant" nous explique le médécin responsable Michel Gautron.

Le service a été confié à une société privée qui a remporté un appel d’offre régional et exploite en conséquence les cinq bases hospitalières de la Nouvelle-Aquitaine.

Elle emploie onze personnes à Périgueux dont cinq pilotes. L’hélicoptère intervient un peu plus d’une fois par jour en moyenne. Source France3

Regardez le reportage de Florian Rouliès et Anne Ployard :

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