Un hélicoptère de la gendarmerie nationale sera positionné en permanence à Mayotte

dimanche 12 juillet 2009

Une enveloppe de 6 millions d’euros, un nouveau radar et un hélicoptère pour appuyer la lutte contre l’immigration clandestine. Voilà en substance ce que le premier ministre François Fillon amenait dans ses bagages lors de sa visite éclair à Mayotte, hier dans la matinée. Les hautes personnalités de l’Etat français, accueillies avec danses traditionnelles et colliers de fleurs, viennent rarement les mains vides sur l’île. Mais cette fois, les annonces sont plutôt modestes.

Des milliers de mahorais attendent
F-MJCB le 3 mai 2009 en préparation à Le Blanc - Photo © Natacha Laporte alias Chouchi Devant la nouvelle mairie de Mamoudzou, la capitale mahoraise, face à quelques centaines d’élus, de notables et d’habitants, François Fillon a expliqué que ces 6 millions d’euros serviront notamment à « poursuivre les travaux sur les bâtiments scolaires et améliorer le réseau routier ». Ils s’ajoutent aux 336 millions que l’Etat a prévu d’allouer d’ici 2014 au développement des infrastructures de Mayotte, et aux 12 millions accordés en mars pour, entre autres, rénover les écoles. L’implantation d’un quatrième radar dans le sud de l’île, n’est pas une surprise : cela faisait des mois que les responsables locaux l’évoquaient. Sa présence devrait réduire les failles dans la surveillance maritime des côtes et rendre encore plus périlleux le voyage des migrants. « En appui, un hélicoptère de la gendarmerie nationale sera positionné en permanence à Mayotte », a précisé le ministre qui est ensuite revenu sur ce que l’actuel préfet de Mayotte Denis Robin, son prédécesseur Vincent Bouvier, et l’ancien secrétaire d’Etat à l’outre-mer Yves Jego avaient déjà dit et répété : « Tous ces moyens resteront insuffisants tant que la société mahoraise elle-même ne s’attaquera pas aux causes de l’immigration clandestine. L’emploi de travailleurs clandestins ou la location de cases insalubres sont inadmissibles, d’abord pour la dignité de la personne humaine, ensuite parce qu’ils entretiennent des flux d’immigration qui risqueraient de déstabiliser la société mahoraise. » François Fillon a aussi évoqué la situation des enfants isolés à la suite de l’expulsion de leurs parents vers les Comores indépendantes. Il a demandé au ministre de l’immigration Eric Besson et à la secrétaire d’Etat chargée de l’outre-mer Marie-Luce Penchard, de lui « faire des propositions pour mettre fin à cette situation dramatique ». La dernière véritable annonce concerne la Commission de révision de l’état civil (Crec), chargée de mettre l’état civil local en conformité avec le droit français. François Fillon ne s’est pas prononcé sur la grève des agents de cette structure, qui manifestent depuis deux semaines, leur inquiétude quant à leur avenir. Il a affirmé en revanche que la révision de l’état civil « va être accélérée : dès septembre, des fonctionnaires se rendront dans les villages pour aider ceux qui le souhaitent à remplir leur dossier ». Cette question fait partie des dossiers épineux de Mayotte : des milliers de Mahorais attendent depuis des années, sans papiers d’identité, que la commission statue sur leur cas.
Avant de prendre l’avion pour Moroni, François Fillon a écouté les comptes-rendus des présidents de commissions des états généraux de l’outre-mer. Il s’est félicité du « bel élan populaire qui a présidé à ces états généraux. Les Mahorais ont participé de bonne grâce à l’exercice », a-t-il conclu. « Nous avons d’autant plus l’obligation de ne pas les décevoir ». L.G. source

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