Le taux de disponibilité des hélicoptères de la Gendarmerie se maintient aux environs de 75%

mercredi 17 mai 2017

Contrairement à l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), à la Marine nationale et à l’armée de l’Air, la Gendarmerie, force militaire qui dépend du ministère de l’Intérieur, n’a apparemment pas de souci à se faire au sujet de la disponibilité de ses 55 hélicoptères.

Selon les chiffres obtenus par le député François Cornut-Gentille (LR), les taux de disponibilités des EC-135, EC-145 et autres AS350 « Écureuil » ont respectivement été, en 2016, de 82,9%, 73,4% et 71,2%. Ce qui est sans commune mesure avec les types d’hélicoptères en service au sein des autres forces armées étant donné qu’aucun n’affiche un taux de disponibilité supérieur ou égal à 50%.

Le coût du maintien en condition opérationnel (MCO), assuré en régie par la SIMMAD [Structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense], varie d’un modèle à l’autre. Le moins élevé concerne les AS350 « Écureuil », avec 5,96 millions d’euros pour 26 appareils âgés en moyenne de 31 ans.

Les 14 EC-145 (un exemplaire a accidentellement été perdu en mai 2016) ont coûté près de 8 millions d’euros pour leur maintenance. Le MCO des 15 EC-135 est un peu moins onéreux, avec une enveloppe de 6,76 millions. Ces deux types d’hélicoptères sont les plus récents, les premiers affichant un âge moyen de 12 ans.

Évidemment, les missions de la Gendarmerie nationale n’ont rien à voir avec celles assurées par les autres forces armées, lesquelles engagent leurs hélicoptères en opérations extérieures, souvent dans des conditions difficiles. En outre, un EC-145 n’a pas à subir les rigueurs du sable sahélien, ni à être engagé dans des missions de guerre.

En effet, les appareils de la force aérienne de la gendarmerie assurent des missions de sécurité routière (2% des heures de vol), de secours (16%), de police administrative (32%) et de police judiciaire (19%). En 2015, les gendarmes ont effectué 18.737 heures de vol dont 14.363 pour des « interventions opérationnelles ».

« Les missions de sécurité publique sont essentiellement réalisées par les hélicoptères de la Gendarmerie nationale. Leur nombre a globalement stagné durant les dernières années, l’augmentation du nombre de missions de police judiciaire ayant été compensée par la réduction des missions de sécurité routière et de police administrative », soulignait, en mai 2016, un rapport [.pdf] diffusé par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

En outre, l’activité des hélicoptères de la force aérienne de la Gendarmerie varie d’une région à l’autre. Ainsi, selon la même source, les appareils basés à Limoges assurent 250 missions par an contre 900 pour ceux implantés Chamonix.

Enfin, les hélicoptères de la Gendarmerie sont présents sur 23 bases métropolitaines et 6 implantations ultramarines, « ce qui permet d’afficher des délais d’intervention moyens inférieurs à 30 minutes. » Source : opex360.com

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