Les 363 missions de l’hélico du Samu - Saint-Brieuc

vendredi 1er août 2003

En un an, l’outil de transport sanitaire s’est montré indispensable à l’hôpital
L’hélicoptère du Samu, basé à l’hôpital Yves-Le Foll depuis juin 2002, a effectué 363 missions de transports sanitaires en un an. Un bilan satisfaisant et des perspectives encourageantes depuis la récente réalisation d’un vaste hangar, d’une aire de stationnement et du balisage de l’aire d’atterrissage pour la nuit.
Christian Buet, l'un des deux pilotes de l'hélicoptère du SAMU, converse avec Alain Gouédard, directeur adjoint de l'hôpital en charge des travaux, devant le hangar fraîchement construit pour l'engin - Photo Ouest-FranceLe pilote Christian Buet ne voit pas souvent d’hélistation aussi spacieuse pour poser son hélicoptère. Le vaste espace, créé il y a un an par l’hôpital Yves-Le Foll, pour l’implantation de l’hélicoptère de transport sanitaire, a été doublé au printemps d’une aire de stationnement, au bout de laquelle a été construit un hangar destiné à la protection et à la maintenance de l’engin, à demeure à l’hôpital. Coût de l’investissement : 400 000 €.
« Ces réalisations répondaient aussi à une mise aux normes de l’hélistation, à la suite de nouveaux textes », explique Alain Gouédard, directeur adjoint de l’hôpital chargé des travaux.

Des minutes précieuses
Avec une moyenne d’une sortie par jour, l’hélicoptère rend de précieux services, comme le souligne le docteur Hamon, responsable du Smur-Samu : « C’est rapide et confortable pour les patients, qui sont beaucoup plus vite en salle d’opération. C’est aussi un gain de temps pour les équipes médicales, mobilisées deux fois moins longtemps sur chaque intervention que par voie terrestre ».
Cet hélicoptère, financé par l’Agence régionale hospitalière et installé à Saint-Brieuc dans le cadre d’un dispositif régional (1), intervient au profit des quatre Samu bretons.
Mais son implantation à Saint-Brieuc est un réel avantage pour le docteur Hamon : « Ça nous permet de travailler plus vite. Par exemple dans les cas d’infarctus. On peut aller partout. Le patient est à une heure maximum de la salle de coronarographie. Ce sont des minutes précieuses ».
Idem pour les transports dits « secondaires », transferts d’un hôpital à un CHU ou vers un autre plus spécialisé. Ce sont d’ailleurs la majorité (87 %) des interventions de l’hélicoptère. Il intervient également en renfort d’une équipe Smur déjà sur place, pour ramener le patient à l’hôpital (15 % des interventions), ou seul directement sur le lieu d’intervention, avec une équipe Smur à bord (3 %).
Il assure aussi désormais les missions de transport de nouveaux nés exigeant des soins sur Paris, une dizaine par an environ.
Mieux qu’un discours, le docteur Hamon détaille l’emploi du temps de l’hélicoptère du Samu, un récent week-end de juin. 10 h 45 : un transfert Saint-Malo-Brest. 12 h 45 : un transfert Paimpol-Rennes (retour à Paimpol). 13 h 35 : Paimpol-Saint-Brieuc, puis Saint-Brieuc-Rennes.
Puis trajet vers Dinan, pour un transfert Dinan-Rennes. Soit un vol d’oiseau de 975 km. L’équipe médicale a été occupée pendant 10 heures et 40 minutes. Par voie terrestre, elle aurait été immobilisée pendant 24 h. Marie-Claudine CHAUPITRE. source

(1) Le même est installé à Brest. L’ARH (Agence régionale hospitalière) achète des heures de vol à la société privée Héliocéan, de Nantes.

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