Il conçoit un hélico… sans queue

samedi 8 août 2015

Hubert Antoine, un ingénieur esneutois, a mis au point un petit hélicoptère léger et fiable. Il sera commercialisé dès 2016 au prix de 150 000€.
Hubert Antoine planche depuis plus de 10 ans sur son petit bébé Sherpa.- Photo ÉdASherpa, c’est son petit nom. Design et mécanique épurés, le petit hélico pèsera 260 kg, mesurera 6 mètres sur 2 et pourra effectuer entre 400 et 500 km en autonomie, à une vitesse de croisière de 160 km/h.
« Pourquoi Sherpa ? Parce qu’il ne sera pas cher !, plaisante Hubert Antoine. Sherpa, c’est surtout le nom d’un guide montagnard endurant et costaud. Puis ça sonnait bien dans toutes les langues. » Hubert, c’est le papa de Sherpa. Un ingénieur originaire d’Esneux qui a dédié la fin de sa carrière à imaginer puis créer le concept de ce petit hélico sans queue. « Je travaillais en Hollande dans une société de turbine. Cet hélicoptère, c’est l’aboutissement d’un cheminement d’idées. J’ai toujours été fasciné par les hélicoptères, c’est magique la façon dont ils peuvent se mouvoir dans toutes les directions. Puis c’est un véritable défi pour l’ingénieur. »

Ce qu’Hubert a voulu – et a réussi – à faire, c’est construire un prototype avec une mécanique plus simple, qui consomme peu et qui n’a plus besoin de son hélice arrière. « Ce rotor à la fin de l’appareil est la cause fréquente d’accidents qui sont souvent mortels, explique l’ingénieur. C’est pourquoi Sherpa est avant tout un modèle fiable, avec deux hélices sur le dessus de l’appareil qui fonctionnent avec de l’air comprimé.  » La petite maquette a réussi son test de vol, la dizaine d’ingénieurs de la société Sagita créée pour l’occasion en est désormais à monter et assembler la version taille humaine, à Wandre. « Nous ferons l’essai au sol d’ici fin de l’année, et l’essai de vol sera pour 2016. Un pilote de l’armée s’est proposé pour le faire. ».
Quant au prix de commercialisation, il l’estime entre 150 000€ et 200 000€. Sherpa sera considéré comme un ULM de Classe 6, c’est-à-dire qu’il ne pourra être utilisé que dans le cas de loisirs et pour des déplacements personnels. « Le problème, c’est que la Classe 6 n’est pas encore reconnue en Belgique, ce qui signifie qu’il faudra aller l’immatriculer en France tant qu’à présent » soupire l’ingénieur, espérant un changement proche de la législation à ce sujet. Quant à son marché, il sera donc principalement dirigé vers la France, l’Italie, mais aussi vers les USA et l’Australie. « La fabrication restera belge, par contre. »

Et dans 4 ans, des drones
Son métier, c’est sa passion, c’est pourquoi Hubert Antoine, même s’il est âgé de 63 ans, n’imagine pas prendre sa retraite incessamment. (...) Lire la suite sur lavenir.net

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