Ils volent à notre secours
Vendredi 3 janvier 2014

Cette année encore, les équipages de la Sécurité civile ont sauvé de nombreuses vies. Ils ont effectué 795 missions et secouru 680 personnes. D’année en année, ils sont de plus en plus sollicités. Ils espèrent que 2014 sera plus calme, car les personnes secourues ne sont pas toutes sauvées.
Ils sont pilotes, mécaniciens ou techniciens radio. 365 j/365, 24 h/24, de jour comme de nuit, grâce à leurs jumelles de vision nocturne, ils volent au secours des Guadeloupéens et des touristes à bord de leur hélicoptère. Un EC 145 Eurocopter rouge et jaune baptisé Dragon.
Cette année encore, les équipages de la Sécurité civile 971 ont sauvé de nombreuses vies. Quatre personnes à la limite de la noyade qui, parties en barque d’Anguilla pour rejoindre Saint-Martin, ont passé la nuit dans l’eau après que leur embarcation a coulé. Ou encore ces deux pêcheurs au large du Gosier surpris par une lame. « Leur bateau s’était retourné. Heureusement, ils avaient une balise et, une fois repérés, nous avons pu les hélitreuiller dans la nuit. » Les missions, Gilles Lombard, le nouveau chef de la base hélico, ne les compte plus. Leur nombre augmente d’année en année, propulsant la base guadeloupéenne au quatrième rang national sur 23 en terme d’activité de secours.
Gratuitement
Dragon peut être réquisitionné pour le transport de personnalités et d’autorités. Il intervient également pour les transferts interhospitaliers (entre Pointe-à-Pitre et Fort-de-France par exemple). Mais sa mission première, c’est le secours à personnes en danger (85% de son activité) : baigneurs, plongeurs, surfeurs ou plaisanciers en détresse ; accidentés de la route ; randonneurs perdus ou blessés en forêt, en montagne, sur les traces, etc.
Pour cette seule année 2013, Dragon 971 a effectué 795 missions - soit plus de deux par jour - et secouru 680 personnes. Gilles Lombard et ses coéquipiers sont tout simplement « contents de les avoir ramenées » . Bien que toutes n’aient pas pu être sauvées. Ils sont malheureusement rarement remerciés. « On peut comprendre. Les trois quarts du temps, les gens sont choqués ou blessés. Et puis, ils ont peur de payer la facture » , plaisante un des pilotes, Jean-Marc Baty.
Il faut dire que faire voler Dragon, ce n’est pas donné. Il faut compter 3 600 euros l’heure de vol. Mais c’est l’État qui paye - la Sécurité civile est rattachée au ministère de l’Intérieur. Indirectement, c’est la collectivité. Pour les victimes, le secours Dragon est gratuit. Pour l’instant. (..) Lire la suite sur guadeloupe.franceantilles.fr