Le Drame de l’Ain : « Un pilote jeune mais expérimenté »

lundi 22 juin 2009

Un jeune pilote de 24 ans a trouvé la mort dans le crash. Pour Michel de Rohozinski, le gérant de Azur Hélicoptère, propriétaire de l’appareil qui, s’est abîmé, « les conditions du vol étaient parfaites, la machine entretenue et le pilote, aguerri. C’est un jeune pilote pour lequel j’avais une affection particulière ». Le gérant de la société basée à l’aéroport de Lyon-Bron et aussi à Cannes et Nice, évoque « l’épreuve » que constitue ce drame. Anthony, 24 ans, depuis deux ans et demi dans l’entreprise, et déjà 500 heures de vol, était aux commandes de l’Ecureuil qui s’est abîmé samedi soir.
Michel de Rohozinski était sur les lieux de la catastrophe moins d’une heure après l’accident. « On m’a rapidement alerté » commente le chef d’entreprise, « les balises de détresse ont été déclenchées. Lorsqu’un vol doit durer six minutes et qu’au bout de quinze, l’appareil n’est pas rentré, c’est qu’il y a un problème. J’ai compris ».

Difficile de connaître les raisons du drame. Pour Michel de Rohozinski, « ce type d’appareil ne connaît pas de soucis de fiabilité, ces machines sont suivies, de même que les pilotes. Anthony était par ailleurs instructeur, il avait de l’expérience et était tout à fait formé à la survenance de pannes ».
Pas d’explication non plus du côté de la météo : « Il faisait un ciel bleu marine commente le patron de l’entreprise, pas de vent, ce sont des conditions idéales de vol. Ce n’est pas une ligne électrique, ni une collision. Il faudra voir si c’est une défaillance du pilote ou de la machine. Mais pour moi, c’est un rêve qui se brise. On connaîtra les causes si elles sont techniques. Maintenant il faut continuer, Anthony, c’était son rêve de voler ».
Désemparé devant ce drame qui n’a pas encore d’explications Michel de Rohozinski se veut fataliste : « Aujourd’hui, nous sommes tellement soumis aux règles de sécurité, qu’on ne peut plus trop faire mieux. Nous avons des contrôles qualité internes, des audits externes de la Direction Générale de l’Aviation Civile pour chacune de nos activités. Oui, c’est une épreuve. Maintenant, il va falloir rassurer les équipes, restaurer la confiance, comprendre qu’il y a un moment où on ne peut pas tout contrôler. A force de tout vouloir contrôler, on devient prétentieux ». Geoffrey Mercier source

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